Guerilla Black, on ne peut pas dire que ce nom soit trop alléchant,
si ce n'est qu'il est plutôt annonciateur de bien des clichés
du gangsta rap aujourd'hui en déperdition.
A la lecture de la biographie fournie, dithyrambique sur les
qualités de son protégé bien entendu, on
apprend qu'outre le fait que le bonhomme s'est entouré
de toute une crème de producteurs tels Jazze Pha (Bow Wow
),
Carlos Brody (Lil'Kim, Nas, Notorious B.I.G.) ou Mario Winans
(R Kelly
), il est quelque part assez atypique. En effet,
né à Chicago, il a vécu quelques temps dans
le Mississippi avant de s'installer à Compton en Californie.
Là bien sûr on se dit qu'il va afficher la couleur,
l'appartenance au " tierquar ", Compton étant
marqué au fer toujours par les Niggers With Attitude (N.W.A.)
qui ont initiés le mouvement gangsta. Et bien non, Guerilla
ne se la joue pas bad boy à tout vent et parle plutôt
de ses peines intérieures comme la mort de sa femme.
Malheureusement à l'écoute des 15 morceaux de Guerilla
City, son premier album, les espoirs s'éteignent. Difficile
de s'enflammer pour un tel album, certes éclectique pour
certains mais plutôt dispersé pour nous. On passe
du titre : Compton avec Beenie Man teinté ragga à
You're the one carrément R&B et sirupeux à souhait.
Trixxx, trop lourd ne relève pas le niveau. Lueur toutefois
avec Say what plus minimaliste et électro ou surtout avec
Girlfriend plus funk qui se révèle excellent.
C'est quand même insuffisant pour que l'ensemble soit à
recommander, peut être faut-il se pencher du côté
des textes.
|