Natif de Pittsburgh comme Kenny Clarke, Art Blakey, Earl Hines
... Ahmad Jamal manifeste toujours à soixante-quinze ans
un plaisir intact pour jouer ou enregistrer. Ce nouvel album,
capté l'été dernier à Enghien dans
des conditions live, nous invite à partager cet immense
bonheur que le pianiste exprime devant son instrument.
Il est de nouveau entouré de ses fidèles compagnons,
à savoir Idris Muhammad à la batterie et (fidèle
parmi les fidèles avec près d'un quart de siècle
de bons et loyaux services) James Cammack à la contrebasse.
Formant ainsi un trio d'exception, l'un des meilleurs à
sévir ces dernières années !
Ahmad Jamal signe avec After fajr un album qui, durant près
d'une heure, associe en une brillante synthèse tradition
et modernité. Cinq des neuf pièces proposées
sont des compositions originales sur lesquelles tout son talent
s'exprime à merveille (son, toucher, maîtrise, vitalité,
espace, lyrisme
).
Les quatre autres titres ne sont pas en reste puisque sous ses
doigts magiques, cette poignée de standards que sont I'm
old fashioned, Your's is my heart alone, My heart stood still,
Time on my hands retrouve ici une jeunesse insoupçonnée.
Pour sa cinquante-troisième année d'enregistrement
" Ahmad The Terrible ", comme l'a appelé Miles
Davis, nous laisse apprécier un album où la musique
est belle, émouvante et comme souvent inattendue car truffée
de malice en tous genres (jeux sur les rythmes, tensions, respirations,
rebondissements
). Ahmad The Terrible a encore frappé
!
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plus sur Ahmad Jamal.
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