Joyful rebellion de K-OS est ce genre d'album qui apporte une
véritable bouffée d'air pur pour tout amateur de
hip hop et ce type d'étincelle qui vous mène vers
ce courant quand vous êtes un amateur de reggae ou de pop
et non fan de musique rap.
A l'écoute de cet album, on a quasiment l'impression de
revenir à l'époque du Golden Age ou plus sérieusement
des débuts de l'Alternative Rap. Joyful rebellion est en
douze morceaux (treize avec celui caché) ce qu'a pu être
en 1989 le " 3 Feet High And Rising " de De La Soul,
une sorte d'ovni, une bombe musicale, rap avant tout mais avec
une multitude d'influences venant teinter le hip hop de funk,
de soul, de reggae ou de musique psychédélique.
K-OS, ce jeune canadien originaire de Trinidad, semble avec ce
second opus se tracer un avenir en or. Des ingrédients
simples pourtant : un réel talent d'écriture, un
flow limpide mais surtout une voix suave qui lui permet de proposer
en plus du phrasé beaucoup de morceaux chantés et
surtout un amour de la musicalité avec des mélodies
largement palpables sur cet album. Celui-ci qui pourrait atteindre
des sommets ou en tout cas toucher beaucoup de mélomanes.
K-OS est dans le sillage tout tracé d'un Outkast, pétri
de talent et sans ornières musicales.
Dès le premier morceau Emcee murdah, il dénonce
l'influence de l'argent et de la célébrité
dans le courant hip hop avec un flow fluide, calme mais terriblement
efficace sur une ligne très mélodieuse de cordes.
Dès le suivant, on tient un hit en puissance, tel le Hey
Ya du duo d'Atlanta. Un Crucial incroyable avec une rythmique
entraînante, funky à souhait. Quelques skanks reggae
et surtout une couleur délicieusement pop avec son chant
qui explose jusqu'à la fin du titre. Un tube qui aurait
pu être composé par Andre 3000 ou les Beatles !
Puis les morceaux s'enchaînent avec délice, certains
plus jazzy (Crabbuckit), d'autres plus latin (avec la guitare
acoustique hispanisante de Commandante) et on arrive au deuxième
tube : The love song avec ses samples funky, ses beats sexy et
ses scratches fins, une ballade urbaine mélodieuse sublime
!
Un Hallelujah juste à la guitare acoustique comme un hommage
à Bob Dylan ou ce Dirty water, électro déjanté
finissent de parachever le chef d'uvre.
Honnêtement, aucun morceau n'est à jeter, que des
perles ; nous tenons là un monument qu'il faut absolument
se procurer, du pur bonheur ! Un artiste à suivre de très
près
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plus sur K-OS.
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