Depuis bientôt trente ans Mokhtar Samba a mis les fûts
de sa batterie au service d'une kyrielle de talentueux artistes
parmi lesquels on trouve : Youssou N'Dour, Eddy Louis, Carlos
Santana, Manu Dibango, Jaco Pastorius
Il a aussi participé
à des prestigieux festivals qui lui ont permis de faire
le tour du monde en musique et d'aller battre le rythme dans les
plus grands studios de la planète avec Alpha Blondy ou
Salif Keïta.
Pourtant depuis quelques temps, Mokhtar préparait dans
son coin en compagnie de Célia Réggiani un album
en solo où il pourrait laisser s'exprimer pleinement ses
nombreuses années d'expérience ainsi que sa riche
culture musicale polyglotte.
En effet ce premier disque est à la fois ensoleillé
et particulièrement abouti puisqu'en douze titres, le batteur
avec la complicité de ses nombreux amis musiciens, nous
transporte d'un continent à l'autre avec une facilité
déconcertante avec comme point central l'Afrique, le berceau
de sa culture en tant que sénégalo marocain.
Ce brassage culturel et ethnique est un vibrant hommage à
la musique en évitant de s'enfermer dans un style pour
puristes, les arrangements sont volontairement pop (c'est à
dire capable de séduire un large public pas forcément
ouvert à la world music) avec parfois quelques intonations
jazzy (Malik) et surtout une bonne équipe vocale qui apporte
avec elle le soleil. Les instruments de musique folklorique se
marient très bien à la basse, les guitares électriques,
à la batterie et aux percussions
Indéniablement Mokhtar a pris du plaisir à écrire,
composer puis enregistrer ses douze chansons captivantes d'un
bout à l'autre de ce disque ( La valse des pharaons, Sénégal,
Suite for Africa
), le résultat est un splendide album
qui mériterait aisément de rythmer les folles nuits
du prochain été. 70 minutes de dépaysement
garanti.
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