Guy Marchand est un visage familier du cinéma français
comme en témoignent ses remarquables performances dans
les films que sont Loulou de Maurice Pialat, Garde à vue
de Claude Miller (qui lui valut le césar du meilleur second
rôle en 1982), Coup de torchon de Bertrand Tavernier, Conseil
de famille de Costa-Gavras
Mais il a aussi marqué
le petit écran sous les traits entre autres de Nestor Burma
et Fargas, deux personnages aux allures de faux dur désinvolte,
lui conférant un charme irrésistible.
Il est néanmoins bon de se rappeler qu'avant d'endosser
l'habit d'acteur (qui lui sied à merveille) Guy Marchand
lorgnait depuis toujours celui de chanteur. C'est d'ailleurs en
tenant des rôles de chanteur qu'il fit ses débuts
au cinéma au tout début des années 70.
Et le monsieur connaît la chanson
et la musique
! Enfant des " barrières de Paris ", il écoutait
jouer les manouches de la Porte de Pantin avant de jouer lui-même
de la clarinette
Puis La passionata sera le tube de l'été
en 1965, un succès qui lui garantira un avenir dans le
show business.
Bref ! Depuis quelques années Guy Marchand revient donc
à ses premiers amours et enregistre à son rythme
et toujours avec un réel plaisir quelques albums (Crooner's
dream, Nostalgitan, Demain j'arrête
).
Aujourd'hui, sort Emilio, un joli recueil de mélodies
latines qui nous laisse entrevoir toutes les facettes du personnage.
Talent de crooner, swing du chanteur, gouaille, maturité
(le tout sans se prendre au sérieux !) sont autant
de qualités qui immanquablement irradient l'ensemble du
répertoire présenté ici.
Entouré d'un big band dirigé par Fred Manoukian,
Guy Marchand s'amuse à revisiter une grosse douzaine de
chansons latines. Interprétés avec chaleur en espagnol
de sa voix inimitable, ces standards d'Amérique du Sud
ou de Cuba, classiques ou raretés, nous laissent apprécier
de très réussis mambos, boléros, bossa-novas,
rumbas et bien entendu tangos.
Et pour ne rien gâcher à notre plaisir Emilio s'apprécie
aussi sur scène !
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