Un rendez-vous chez le notaire, tout le monde sait que c'est
ennuyeux comme un jour de pluie. Et bien, les Notaires nous proposent
quelques festivités " en attendant qu'il pleuve ".
Et avant que la pluie ne gâche tout, on part en direction
de la " ville rose " et de son Capitole pour participer
à la fête !
Sans avoir le charisme du grand Claude Nougaro (tout le monde
n'est pas parfait), les Notaires ont néanmoins cette poigne
et cette chaleur qui animait le maître toulousain. En attendant
qu'il pleuve, paradoxalement, sent bon le soleil, les terrasses
des cafés dans le sud et la joie de vivre. La critique
facile aussi, car tout le monde en prend pour son grade, car comme
le dit si bien une de leur chanson : les Notaires en ont "
rasl'cul ".
A la confluence de styles très divers, ils arrivent néanmoins
à se créer une identité sonore. Celle-ci
s'inspire de deux univers différents mais qui correspondent
pourtant : celui de groupes tels que Wolfunkind et Flying Pooh
pour le côté rock psychadélique, et celui
de la Rue Kétanou, des Blérots de Ravel, des Gueules
de Bois ou encore des Ogres de Barback pour le côté
chanson folklorique, poétique et revendicatrice.
La principale qualité de ce disque réside dans
son état d'esprit, sa joie ainsi que l'émotion qu'il
est capable de transmettre, à l'aide de ses instruments,
aussi différents soient-ils : clarinette, accordéon
et flûte.
Quelque soit le titre, tous expriment une spontanéité
qui fait plaisir à entendre. Tous en boîte, Créteil,
Palavas les flots (sur un rythme à la Sergent Garcia) ou
encore l'excellent Fenouillet sont autant de preuves de cette
critique omniprésente mais bon esprit.
C'est rythmé, ça a du goût, c'est original
et ça balance : que demander de mieux ? Les Notaires ne
peuvent que faire du bien à une chanson française
qui a quelque peu perdu de sa saveur et de son piquant. A découvrir
sans plus attendre.
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