Dans le carré privilégié des petits princes
de la guitare, Vicente Amigo n'est pas le dernier au rendez-vous.
Repéré dès son plus jeune âge et promu
d'office comme génie de la guitare, nous l'avions un peu
oublié. Pourquoi ? Parce que voilà cinq ans qu'il
n'avait pas publié de disque. "Je n'ai pas arrêté
de tourner et d'enregistrer avec d'autres artistes ".
Sûr qu'il n'a pas chômé, lui dont le manche
de la six cordes a croisé le feu aux côtés
de Sting, Khaled, Al Di Méola ou Milton Nascimento. Il
revient sur le devant de la scène avec son cinquième
album.
Son attaque de guitare est plus maîtrisée, il garde
toujours un profond respect pour la tradition, qu'il décline
sur différents rythmes, tangos, farruca, rumba, buléria
et bien entendu flamenco. Ce qui ne l'empêche pas de jouer
dans un registre plus moderne avec basse, batterie et percussions
ou des arrangements de cordes (pas convaincu de l'intérêt).
C'est pourtant en solo qu'il est le plus poignant (Mezquita) ou
lorsqu'il se partage avec la voix d'un chanteur (Tangos del arco
bajo) ou celle de l'accordéon.
L'artiste andalou continue son chemin sur la route de la reconnaissance,
avec respect de la tradition et des arrangements capables de rallier
un public plus large. A saisir, surtout si son prochain enregistrement
ne sort que dans plusieurs années.
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plus sur Vicente Amigo.
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