Chez Goldrapp le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils savent
prendre et agiter les convictions de leurs auditeurs dans tous
les sens afin de sortir des albums qui sortent de l'ordinaire.
Déjà après Felt Mountain, un album où
l'on découvrait une sorte d'Heïdi au pays des neiges
totalement barrée dans l'electronica, ils avaient fait
le choix sur Black Cherry de continuer leur progression artistique
dans l'agressif et la techno.
Les voilà de retour avec ce troisième opus au doux
nom de Supernature : mélange très réussi
entre les mélopées aériennes du début
de leur carrière et le son plus accrocheur de leur second
album.
Voulant composer sur la liberté du corps et des sens,
il suffit d'écouter Ride a white horse pour s'en rendre
compte, c'est dans le disco païen, le porno chic et le kitch
glam-rock qu'Alison Goldrapp et son compère Will Grégory
nous font un petit retour d'acide.
La température monte sur les pistes dès Ooh la
la, premier single punchy et tube en puissance, qui permet de
mettre les pieds dans le plat de danse. La voix d'Alison se marie
très bien avec les superpositions de sons qui font "la
touche Goldrapp".
Quelques morceaux pétillants se taillent la part du lion
comme Lovely 2 CU, Satin chic ou bien encore Fly me away avec
une approche new-wave des 80's qu'une Debbie Harris aurait très
bien pu chanter au temps de sa grande époque. Les deux
dames blondes se séparant là. Pendant que l'une
prenait du poids l'autre assure du coffre. You never know ou Koko
nous rappellent au bon souvenir que ce groupe a le talent de mettre
en son tout l'univers fantasmagorique qu'ils savent fabriquer.
Time out from the world est une conclusion aérienne de
toute beauté.
Ménageant la chèvre et le choux, la house basique
et la musique morriconienne stylisée, Goldfrapp s'offre
dans un éventail sonore très large.
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plus sur Goldfrapp.
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