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Cali - Menteur.

Labels / EMI - Chanson.

Cali

  1. Qui se soucie de moi
  2. Je m'en vais (Après Miossec)
  3. Pauvre garçon (avec Daniel Darc)
  4. Pour Jane
  5. Je sais
  6. Je ne vivrai pas sans toi
  7. Roberta
  8. Menteur
  9. Tes yeux
  10. La fin du monde pour dans 10 minutes
  11. Je te souhaite à mon pire ennemi
  12. Le vrai père

Le poseur de bombe d’un amour parfait revient aux affaires avec un titre qui prouve bien que quoi qu’il arrive les vérités ne sont jamais bonnes à dire. La chaleur du sud qui sort en fièvre de sa bouche n’y fera rien : la vie est moche mais Cali la chante si bien qu’on a encore envie de la poursuivre en sa compagnie.

Dans l’urgence d’une fin de tournée mémorable, il s’est remis au travail pour sortir douze nouvelles chansons surprenantes, réparties dans une palette musicale brillante de touche à tout.

Bruno Caliciuri a un profil napoléonien. Un de ces commandants de bord qui regarde droit et fier face à la bataille. Par bravade, par provocation, par amour du public, cet énergumène se met les foules dans la poche et combat la fadeur triste d’une chanson française morne.

Avec sa personnalité mixte qui pourrait se situer entre les fastes de la grande armée et la déroute anglaise, il était normal que pour transformer l’essai de son premier opus, notre perpignanais aille provoquer à nouveau la réussite sur les terres hospitalières de la perfide Albion. Plus précisément en Irlande, pour y goûter l’air marin, trouver l’inspiration et voir les fantômes bien vivants de l’un de ses groupes mythiques les Waterboys.

La rupture amoureuse intervient dès le premier titre : Qui se soucie de moi ? et l’on aurait envie de répondre à sa question par un « nous tous » déployé. Mais dès la suivante il suit les traces de Miossec avec une guitare acoustique sur Je m’en vais avec en prime le violon Irish-coffee de Steve Wickham (qui intervient sur plusieurs titres pour donner une atmosphère gaélique étonnante dans la bouche du français).

Le pauvre garçon lancé par Daniel Darc sur un duo d’écorchés vif ne fera qu’aviver le flambeau de la passion et de la déraison. La beauté fatale de Je sais rappelle Ferré, quant à Roberta, elle aurait l’accent du grand Georges qu’on ne verrait pas la différence. Le swing de la Nouvelle-Orléans de tes Yeux et l’envolée furieuse sur Je ne vivrais pas sans toi, la pop charnelle de La fin du monde pour dans 10 mn ou Je te souhaite à mon pire ennemi n’y changeront rien, Cali est un grand chanteur qui confirme tout le bien que l’on pensait de lui.

Sachant s’entourer de musiciens hors paire glanés sur son tour de France comme Matthieu Chedid ou Damien Lefèvre (Luke) ainsi que de sa garde rapprochée déjà présente sur le premier album, ce fourbe clôt son album par une chanson s’intitulant Le vrai père rappelant l’homme blessé derrière l’artiste. Une merveille.

En savoir plus sur Cali.

 


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