Arno est un artiste de scène, une bête de scène
même. Pour celui qui en douterait ce live va tout de suite
remettre les choses à leurs justes places. Que dire qui
nest déjà été évoqué
sur lours belge aux tics volubiles et à la chaleur
communicative ?
Quici, à lancienne Belgique cest un
vieux lion qui rugit encore. Tout le bestiaire du chanteur de
charme prend des hauteurs encore inégalées grâce
à lélectricité et à la bonne
compagnie danimaux de cirque brillants comme son compagnon
de route Serge Feys au piano ou Geoggrey Burton à la guitare
électrique (laissant la tournée des grands espaces
de Bashung pour retrouver ses premiers amours).
Bien plus puissant que le Arno à la Française sorti
il y a quelques temps, ce disque permet de découvrir une
autre facette du chanteur. Laissant la place à quelques
titres extraits de son dernier album studio comme 40 ans, La Vie
est une partouze ou Chic et pas cher, cest dans les reprises
danciens standards oubliés de son répertoire
quil est le meilleur.
Le Meet the freaks hard-core, le With you entêtant ou
le Ratata du prologue prouve que sa voix caverneuse sétend
et sentend encore mieux que par le passé. Il éructe,
crache sa bile et fend lacier.
Toujours sur le fil du rasoir entre la dérision et le
tableau surréaliste dune femme qui sappelle
Françoise, cest entre rire et larmes quon apprécie
le mieux ce grand garçon qui appelle au secours les yeux
de sa mère.
Ce balourd qui cache une âme décorché
vif papillonne de façon ordonnée entre le steeple-chase
et le steap-tease intégral de nos petites vies, tout cela
mixé entre son français impeccable et son anglais
de rockeur au cur tendre. Même si le dernier tour
de piste se conclut par un Vide flamboyant on attend déjà
la suite avec impatience
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Arno.
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