Clairement attendu au tournant par une horde de fans mais également
par de nombreux détracteurs (souvent jaloux), le quatuor
le plus singulier de la Team Nowhere grande époque se positionne
désormais comme un véritable affranchi.
C'est en effet ce que l'on observe à l'écoute de
ce déjà troisième album qui sent bon l'indépendance
tant au niveau de l'attitude que de l'artistique. Véritable
électron libre de la scène rock française,
AqME accentue un peu plus sa volonté de suivre sa propre
voie.
En confiant les manettes à l'excellent Steve Prestage
(De Palmas), la bande de Charlotte a choisi d'offrir a cet album
une nouvelle couleur, à la fois plus brute et plus claire,
sans artifices superflus, à des années lumière
du son stéréotypé de la scène néo.
Ce choix s'accentue au niveau des compositions qui reflètent
une réelle volonté de se libérer d'un quelconque
carcan musical en laissant libre cours à son imagination.
C'est ainsi que l'on se retrouve face à des titres beaucoup
plus matures qu'auparavant : Une vie pour rien, Pas assez loin,
ainsi qu'à des titres beaucoup plus expérimentaux
voire progressifs: Ainsi soit-il et ses neuf minutes.
N'hésitant pas à laisser place à de grandes
libertés (surtout au niveau des breaks de batterie), La
fin des temps est le reflet d'un groupe à la fois libre
et fier de l'être.
Cet album a de grandes chances de plaire à la fanbase
d'Aqme tout en ouvrant sa musique à d'autres univers. Un
pari risqué mais totalement réussi.
En savoir plus
sur AqME.
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