Nourri de rock and roll depuis sa plus tendre enfance, ce britannique
originaire de Sheffield où il est né il y a déjà
plus de trente-cinq ans, poursuit une carrière qui, depuis
une quinzaine d'années, l'a vu mener quelques combats avec
l'alcool, les drogues, le temps et la musique.
Ex-membre des Treebound Story et Longpigs ou bien même
de Pulp, Richard Hawley a commencé sa carrière solo
en 2001 avec un mini album éponyme aussitôt suivi
de Late night final. D'emblée le calme issu des ballades
douces et amères de ce nouveau crooner fait mouche. En
2003 Lowedges, dans un même registre mais sans le même
effet de surprise, atteint de semblables sommets d'élégance.
Pour son premier album chez Mute le doux dandy nous livre de
nouveau une poignée de chansons que l'on dirait toutes
droit sorties d'une B.O., à la fois intimistes et exubérantes,
bardées de violons et à se murmurer en boucles.
Sans effort aucun, sa voix se pose délicieusement sur
des arrangements simples et magnifiques à la fois. On se
laisse alors volontiers porter par ces petites histoires qui nous
emmènent près de l'océan, ou nous révèlent
la vie secrète d'une chambre d'hôtel, ou bien les
méandres d'une ville sillonnée la nuit
En fermant les yeux on peut aussi percevoir cette délectable
flemme qui caractérise si bien Coles Corner (nommé
ainsi en hommage à un célèbre lieu de rencontres
de Sheffield)
S'exposant alors à une belle flopée
de chansons langoureuses.
Quelque part entre Roy Orbison, Frank Sinatra, Scott Walker et
Elvis Presley
|