Cyrz est à ranger, sur votre étagère à
CD, entre Tétard et Tom Poisson, c'est-à-dire sous
Dominique A et Matthieu Boogaerts. Entre ses frères et
sous ses pairs.
Ses tranches de vie cyniques sont tellement bien écrites
et narrées qu'on en oublie très vite leurs orchestrations
bricolo-dépouillées. Dans cet opus intimiste, Cyrz
nous chante au creux de l'oreille que c'est mieux à deux
même si ce n'est pas facile, que la chaleur d'un feu de
cheminée fait du bien.
Anecdotique ? Oui, de l'anecdote érigée en mode
d'écriture. Sa poésie chiadée transcende
le quotidien et convient tout autant à ses divagations
acoustiques (guitare-voix) qu'à ses trop rares incursions
vers un rock vitaminé aux climats inattendus. Un harmonica
ici, un banjo plus loin, et vient au monde un son personnel, au
charme suranné que semble revendiquer la pochette sépia.
Un morceau de mon avenir, paradoxalement regarde ostensiblement
derrière lui et résonne comme une profession de
foi, celle d'un artiste solitaire et pudique, qui se livre sans
fard, nu. Loin de nous l'idée de lui dire d'aller se rhabiller.
Nous vous conseillerons plutôt de le découvrir
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