Multipliant les tournées et les collaborations, les Hurlements
ont pris le temps d'écrire et d'enregistrer ce nouvel album
dans l'optique de surprendre son monde. Ouest terne avait montré
un léger virage prévisible. Temps suspendu nous
fait perdre pied tant il diffère des précédents.
Après un album live présentant un groupe homogène
sur scène, les Hurlements bousculent les conventions en
mélangeant les influences qui ont jonché leur parcours.
Plus calmes et plus posés, ils déroulent leurs morceaux
en s'offrant des incartades jazzies. La chanson française
est toujours bien représentée, mais les instruments
sont moins mis en valeur. Ils font désormais partie intégrante
des arrangements, apportant chacun une touche personnelle, sans
prendre le dessus sur l'autre.
Les titres rock le sont également plus qu'à l'accoutumée.
Les guitares se veulent saignantes, et la voix écorchée
d'Erwan donne un ton particulier.
Les collaborations des Hurlements ont jusqu'ici fait l'objet
de projets spécifiques, elles ont ici intégré
leurs propres morceaux. On retrouve un duo avec Romain Humeau,
qui avait déjà participé à l'album
solo de Kebous, Kiki Sauer de 17 Hippies et Perrine Fifadji de
ASPO, groupe ska bordelais.
Certains diront d'une manière très sérieuse
que les Hurlements d'Léo sortent l'album de la maturité.
Il s'agit sûrement en fait d'un album abouti, plus réfléchi
et travaillé que les précédents. Il n'en
est pas moins accessible, et l'esprit des Hurlements reste intact.
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plus sur Les Hurlements d'Léo.
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