Si les chiens ne font pas des chats, il faudra bien se rendre à l'évidence : les écrivains font des chanteurs. Vincent Delerm et Sophie Auster, fils et fille de Philippe et Paul, avaient ouvert le bal des filiations trans-artistiques. C'est au tour de Marie Modiano de se livrer, en anglais dans le texte et sur galette acoustique. Des ballades de Marie, gentiment égrenées sur quelques accords de guitare ou mélodies au piano, naît une émotion un peu anecdotique, qui singe ce que serait Keren Ann sans sa magie des ambiances et univers.
Ici, folk et jazz s'entremêlent doucement, flirtent bientôt
dans une mélopée lancinante, un rien mièvre
et très vite répétitive. L'ambiance et au
décor sonore élégant, idéal pour meubler
les silences d'un restaurant chic. Un disque tiré à
quatre épingles, qui ne tire pas la sienne du jeu. Mais
on ne s'inquiète pas du sort de Marie Modiano, puisqu'elle
cumule les aptitudes et exhibera bientôt son minois charmeur
de comédienne dans le premier long-métrage de…Zina
Modiano, sa sœur. Vous avez dit népotisme ?
En savoir
plus sur Marie Modiano.
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