Dès les premières notes du premier album de ce
jeune groupe anglais (même pas vingt ans), rien de bien
exceptionnel mais une intro à la guitare acoustique pas
déplaisante (Seaside) qui nous prépare à
une suite qui risque de s'avérer plus rentre dedans si
l'on se tient à l'argumentaire promo émanant du
label.
Alors oui, See the world pourrait marcher sur les plats de bande
du phénomène Arctic Monkeys, mais la revendication
est autre, chez les Kooks, c'est plutôt la pop de Supergrass
période I should coco. Sans battre les records phénoménaux
du groupe de Sheffield (700 000 albums vendus en un mois), ce
Inside in / Inside out est un premier essai réussi si l'on
prend en compte l'album dans sa globalité.
Piquant à leurs grands frères de Supergrass quelques
belles trouvailles vocales et mélodiques (You don't love
me), on est aussi très agréablement surpris quand
ceux-ci font du Mc Cartney (Ooh la). A priori, on pourrait s'arrêter
là et dire qu'un énième groupe anglais s'est
engagé dans la hype pop rock anglo-saxonne, mais les quatre
Kooks ne voient pas les choses de la même façon.
Intégrant quelques ingrédients funk-ska dans leur
musique (Matchbox) et voulant mélanger les genres (dixit
Luke Pritchard, le chanteur), les Kooks proposent en effet quelque
chose d'assez hétéroclite sans toutefois s éloigner
d'une pop classique. Dans une récente interview, Luke mentionne
The Coral, on n'a plus qu'à espérer qu'ils suivent
le même chemin et surtout qu'ils écrivent autant
de bonnes chansons que l'entreprise liverpuldienne de James Skelly
(notamment sur l'irrésistible Invisible invasion).
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plus sur The Kooks.
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