Il y a d'abord un timbre, une voix incomparable, aux inflexions androgynes et à l'élégance cristalline. Il y a ensuite une chaleur, une sensualité, héritées des caraïbes originelles. Il y a enfin une décontraction amusée et assumée.
Chez Gérald Toto, tout fait chanson : un ailleurs fantasmé comme une recette de cuisine, la valse des ragots comme la lingerie féminine. Ce fourre-tout thématique, rieur et épicurien, s'habille tantôt de reggae, tantôt de zouk, dans un carnaval d'influences. La musique de Gérald ne ressemble à rien plus qu'à lui, mêlant guitares et percussions que des arrangements très présents se chargent d'agencer.
La piste qui inaugure ce Kitchenette, Par temps calme, est probablement
la meilleure, empreinte d'une volupté reposante et voyageuse.
Elle a cependant le défaut de faire attendre trop du reste
de l'album, duquel se détachent tout de même Les
Copines, L'eau martienne et le très soul Tears at the end.
Mais au vue de son talent, on attend encore plus de ce multi-intrumentiste
et de son timbre extraordinaire, qui redonne au RnB ses lettres
de noblesse et ses véritables racines.
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plus sur Gérald Toto.
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