Si d'aventure, on ose se pencher sur le cas Guillemots, il se
pourrait bien que l'on n'en sorte pas indemne. A l'heure où
le rock reprend le pouvoir dans les charts, c'est un groupe londonien
au patronyme plutôt franchouillard qui vient chatouiller
les impeccables Magic Numbers avec une pop proche de la perfection
(l'imparable single Trains to Brazil) et faire revivre la grâce
d'un certain... Jeff Buckley (l'indécemment grandiose Over
the stairs).
Quasi inconnu au bataillon il y a encore quelques mois, ce drôle
de quartet (chaque musicien ayant des origines et un passé
musical hétéroclites) a reçu les faveurs
de la presse musicale britannique. Les très influents Q
Magazine, NME et Rolling Stones n'ont pas hésité
à placer Guillemots sur la liste des groupes les plus prometteurs
du moment.
En l'espace d'un instant, c'est le questionnement qui s'impose.
Encore un groupe encensé qui finira dans l'oubli après
un plébiscite aussi brutal que destructeur ? Et bien non,
Guillemots a un vrai potentiel, une essence mélodique,
un songwriting fin et la pointe d'exotisme qui vient saupoudrer
le tout (la fusion jazz reggae de Go away). Il n'y a aucun doute,
Guillemots a de réelles chances de se fendre d'un beau
succès (Who left the lights off, baby a l'accent Robert
Smith, tube à venir).
Au pire, pour ceux qui ne seront pas convaincus par ce mini-album,
Fyfe Dangerfield (compositeur et maître Guillemots) et compagnie
ont encore de belles années pour écrire ce genre
de chansons que l'on écoute en boucle.
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plus sur Guillemots.
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