Issu de la scène punk parisienne, Maximum Kouette a su
se faire un nom dans le circuit indépendant en mettant
un peu de ska-reggae dans son rock. Il sort aujourd'hui son troisième
album studio, et met de coté les influences jamaïcaines
pour revenir à un rock plus brut.
Le premier morceau met tout de suite dans l'ambiance. Les guitares
sont saignantes, le rythme binaire, le son travaillé. Maximum
Kouette a changé, et le fait savoir bien fort, avec justesse.
Mais on se demande où sont passés les cuivres ?
Ils sont quasi inexistants ? Non, par contre ils sont bien relégués
en arrière plan, voire vraiment inexistants sur certains
titres.
Les guitares occupent désormais le devant de la scène.
Mais les fans qui connaissent bien le groupe ne seront pas trop
déboussolés, car il s'agit en fin de compte d'une
meilleure restitution de ce que le Maximum Kouette peut offrir
sur scène. La patte de Clive Martin (producteur de Silmarils,
les Wampas) y est sans doute pour quelque chose.
Les textes occupent une fois de plus une place importante. Moon
nous raconte des histoires de jeunes filles rebelles (Karen) et
nous donne une version féminine d'histoires sentimentales
(Best friend, Va t'faire) les mots sont pesés et choisis
pour faire réagir, à la fois limite dans la provocation.
Maximum Kouette semble enfin avoir trouvé sa voie. Son
identité rock lui va bien et semble totalement assumée,
car ici, rien n'est en demi teinte. Et Alors déroutera
sûrement les amateurs de ska-reggae, mais Maximum Kouette
a toujours été un groupe de rock, et se laisse enfin
à aller ce qui lui convient le mieux.
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plus sur Le Maximum Kouette.
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