Interview de M et d'Emilie le 12
octobre 2001.
Le choix des morceaux de ce concert filmé
le 24 novembre à l'Olympia est-il différent de
la tournée ?
M : C'est la suite logique de la tournée, il y
a souvent de l'improvisation dans les chansons, il y a le morceau
et ce qui se passe après musicalement, mais à
1 ou 2 morceaux près c'était les mêmes chaque
soir. Cet enregistrement a été réalisé
sur un soir et nous ne pouvions pas combiner plusieurs shows.
C'est le film d'un soir, nous avons fait quelques coupures de
mes propos entre les chansons qui ne présentaient pas
un intérêt pour ce DVD; mais nous avons laissé
la totalité du concert.
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Combien de caméras avez-vous
utilisé ?
Emilie : Il y avait douze caméras dont quatre
paluches, celles-ci permettent de réaliser des
gros plans sur les musiciens dont Matthieu. Nous avions
aussi mis une caméra au fond de la salle ainsi
qu'une autre au dessus de la salle.
M : C'était pour garder
la cohérence avec la photo de la pochette de l'album
live et de l'affiche. Nous voulions garder la même
idée. J'avais cette envie et Emilie a trouvé
la manière de le réaliser, la vision de
choses vues d'en haut me plaît beaucoup, c 'est
une manière de prendre du recul et de voir les
choses de plus haut et les images sont belles. On voit
tout le monde sur scène et dans la salle. Ce genre
de plan est rarement utilisé.
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Cette façon de filmer est éloignée
de ce que l'on peut voir actuellement ?
Emilie : C'est vrai que j'ai fait appel à des
cadreurs de cinéma et pas de télévision,
c'est un parti pris artistique de ma part. le chef opérateur
vient lui aussi du cinéma, il a étalonné
toutes les caméras par rapport aux lumières de
Vincent Hidez. Nous voulions filmer ce concert d'une manière
esthétique et suivre les rythmes et les lumières
qui sont exceptionnelles sur certains titres. Tout ceci donne
un rythme aux images et ajoute la dynamique à l'ensemble.
M : C'est vrai qu'en même temps
Emilie réalise des clips, elle s'est occupée de
la plupart des miens ainsi que ceux de Keren Ann, Matthieu Boggaert...
Elle a le soucis de la bonne image et elle s'est intégrée
au milieu de la scène et a fait de chaque chanson un
clip avec un univers différent à chaque fois.
Sa façon de filmer est plus posée.
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Aviez vous des jeux de lumières
particuliers ce soir là ?
M : J'ai juste la chance d'avoir une équipe
fabuleuse, Olivier au son, Vincent aux lights, qui vient
plus du théâtre de rue et du théâtre,
a au fil de la tournée évolué et
a un superbe sens de la lumière. Emilie devait
mettre en valeur toutes ces choses, il y a une bonne matière
mais après il faut réussir à mettre
le tout en valeur ce qui n'est pas simple.
Emilie : je me suis "coltinée"
du M depuis de nombreuses années, il représente
un sujet que je maîtrise parfaitement, je me sents
très à l'aise avec son écriture musicale,
ceci aide beaucoup. Si je devais filmer un artiste que
je ne connais pas aussi bien il faudrait que je le vois
plusieurs fois sur scène avant de pouvoir envisager
de le filmer. C'est parce que j'ai vu beaucoup de concerts
de M et de ses musiciens que j'ai pu faire ça.
Qu'apporte le DVD en plus de l'album
?
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Suite.
