Le
03 septembre 2002, entrevue avec Nico et Doc Muller.
Avez-vous
remarqué une évolution de votre carrière depuis
l'arrivée chez Naïve ?
Incontestablement...
Le premier disque sorti chez eux a été le live acoustique
qui est rapidement rentré en radio et nous a propulsé,
nous avons eu plus de monde en concert et cela a abouti à
une Victoire de la Musique. L'effet boule de neige a fonctionné,
nous avons fait une super tournée cet été en
jouant dans tous les grands festivals francophones. La part de Naïve
est très grande dans ce succès, ils ont fait un gros
travail sur le terrain dès la sortie de l'album, ce que n'avaient
pas fait nos précédentes maisons de disques. Nous
travaillons avec eux main dans la main et c'est ce qui a fait cette
réussite.
Peut-on
dire que votre rock a mûri ?
Nous avons connu beaucoup de phases différentes, le premier
disque était très grosse guitare, le second suivait
la même formule avec plus de machines, après il
y a eu le live acoustique qui a changé pas mal de choses,
nous sommes revenus à une formule plus basique, nous
avons gagné en concision et en cohésion ce que
nous n'avions pas toujours avant. Nous avons tenu compte de
tous ces éléments pour l'enregistrement de notre
nouveau disque. |
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Après
le succès de live acoustique, dans quel état d'esprit
étiez-vous pour composer et enregistrer Strange ?
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Nous
étions sereins car pour une fois nous n'avions pas à
chercher un nouveau label, ce qui ne nous était jamais
arrivé. Naïve nous a donné les moyens de
travailler avec les gens et dans le studio que nous avions choisi,
nous étions dans les meilleures conditions, pourtant
nous avons enregistré dans le speed car le live marchait
bien nous étions constamment sur la route et il a fallut
enregistrer entre deux tournées, nous y avons mis beaucoup
de spontanéité pour tout mettre en boîte.
Nous avons fait ce que nous avions envie de faire. |
Qui
sont les invités venus se joindre à vous ?
En écriture, il y a une collaboration avec Jean Fauque qui
est l'un des principaux paroliers de Bashung, sinon il y a un duo
avec Hawksley Workman dont Fred apprécie les disques, c'est
un mec charmant, spontané qui est venu poser sa voix sur
Wash my soul. Dans le cas du morceau Slowfood, qui est un peu particulier
puisque hommage à la gastronomie française, il y a
beaucoup de monde. Pour la musique, nous avons gardé avec
nous notre percussionniste : Eduardo Tomassi.
Avez-vous
choisi le titre pour sa signification anglaise ou vous êtes
adeptes du personnage de BD ?
Suite
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