En fait, l'album avec François
vise avant tout à proposer autre chose que du punk tel
que joué par Les Banlieues Rouges et autres Béruriers.
Je crois que Sylvain a mis sa musique au service du texte en
jouant sur des moments de calme et des poussées d'énergie
et de tension qui accompagnent cette déroute. Mais notre
idée, comme le disait Sylvain était de fonctionner
de façon indépendante par rapport à nos
passés respectifs et l'enregistrement de l'album à
Montréal a permis d'établir la distance nécessaire
pour faire ce dont on avait envie sans se poser la question
du passé. C'est un album qui n'a pas d'influence direct,
et qui est un cumul de ce qu'on a pu apprécier dans les
dernières années (sylvain).
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D'autres projets littéraires
(impossible de trouver ton 1er bouquin) ?
Il est épuisé depuis longtemps mais si j'en
ai le temps et le courage, je ferais une version améliorée
de ce "Paris, Saïgon, autopsie d'un voyage"
et pourquoi pas sur le site des Anges Déchus.
Avec un nom qui cite Béru
et des anciens Banlieue Rouge, on aurait pu attendre un
truc plus "punk" ?
La grande question est de définir ce qu'est réellement
le Punk ! En 1977, Patti Smith, les Ramones, Richard Hell
étaient qualifiés de punk, l'étiquette
a été utilisée par d'autres groupes
comme GBH, ou Dishcharges.
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Les groupes punk de 77 véhiculaient
plutôt une énergie que du bruit, les textes avaient
autant d'importance que le son. Notre album est sans étiquette
et c'est bien ainsi ! Pour terminer sur cet aspect, le punk
a été une explosion de créativité,
l'idée était de faire beaucoup avec trois fois
rien ce que les Béru ont pu mettre en pratique à
l'époque, mais était-ce vraiment du Punk?
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Vive le rock français
! Salut je suis belge et j'adore ce que tu fais, tu es
quelqu'un qui compte dans la musique et je me demandais
si tu connaissais le rock belge ?
Le rock belge, je connais très mal, mais je me
souviens très bien d'une chanson de Spermicide
qui s'appelait "Putain frigide"! C'est pas une
blague. A part ça, il y a toute une scène
rock que l'on a côtoyée à l'époque
de Molodoï et des Bérus, on avait de très
bons amis en Belgique comme Sordo, ou Jojo, organisateur
d'un concert des Bérus et devenu membre du groupe.
La scène belge est connue pour sa techno avant
gardiste...
Les groupes de punk français
sont dévenus des gros violents (cf : Pekatralatak,
Mass Murderers...) que penses-tu de cela comparé
à un groupe comme les Bérus qui musicalement
n'agressaient pas ?
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Avec les Bérus, on a toujours
rejeté le terme violent pour mettre en avant l'énergie,
l'énergie du désespoir, l'énergie force
de la jeunesse... mais le côté rangers et biture
nous a toujours fait chier. Je connais très mal la scène
punk d'aujourd'hui. Depuis 2 ans, j'étais au Canada pour
la réalisation de l'album avec Jeff et Sylvain.
Vas tu retourner au
Vietnam ?
Sans doute si je ne suis pas "grillé" avant...car
la stazie vietnamienne est aujourd'hui très active !
Ce que je veux dire, c'est que la liberté de la presse,
la liberté d'opinion restent un problème là
bas et que si les touristes peuvent faire à peu près
tout ce qu'il veulent, il n'en est pas de même pour les
simples citoyens de ce pays. Mais on ne va pas s'embarquer là
dedans, il y aurait trop à dire sur ce sujet...
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A t'on une chance de revoir
les Bérus ?
C'est une question que l'on s'est nous même posée
...A ce jour cela semble improbable. Pourtant, ça
nous amuserait bien. Ce pourrait être encore un
beau pied de nez ! Une chose qui nous intéresse
toujours serait de retravailler certains titres avec le
son actuel ou avec un DJ, on a même pensé
en l'an 2000, travailler sur un nouvel album. Pour l'instant,
cela reste virtuel. On reste en contact assez régulièrement
ceci dit.
Que pensez-vous de l'affaire
Napster que connût Metallica ?
Pour un groupe comme les Bérus, le piratage sur
Internet nous pose des problèmes évidents
de droits d'auteurs.
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A vrai dire, nous n'avons pas de
mot d'ordre à donner, dans la mesure où c'est
un mode de diffusion important, par rapport à Napster,
ceux qui échangent des infos, ce n'est pas forcément
un mal qu'il y ait eu une distribution gratuite (Jeff). Pour
les majors, c'est moins un problème pour les artisans
que pour les grands artistes. Tout simplement, pour un groupe
indépendant, cela peut être vital.
Comment peux-tu parler
de droits d'auteur alors que le punk c'était no copyright.
Suite.
