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Interview
de David Bowie réalisée en juin 2002.
J'aimerais
que tu décrives ton album en quelques mots, ce n'est pas
un album concept…
Non, c'est une collection de titres intemporels, parlant d'abandon,
de peur, de solitude, d'isolation, de revanche, avec une couverture
étonnante, en noir et blanc, la photographie d'un homme
vêtu à la mode. Très bonne musique et production
de la part du groupe et de Tony Visconti. Le CD devrait être
bientôt disponible, peut-être qu'il l'est déjà
içi… Non, en fait, c'est le cas, il y avait des publicités
à la télévision française ainsi que
sur les radios espagnoles, donc il est vraiment disponible, pas
encore sur internet (rires)…
Est-ce que c'est un album triste ? Tu parles de solitude, il y
a quelques titres sombres.
Oh ! Il y a beaucoup de choses tristes ? (rires) Je pense que
c'est probablement une façon de vivre…
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Parlons
du titre : Heathen, quelle est sa signification ?
C'est une sorte de conscience collective… En fait c'est
l'atmosphère que l'on ressent actuellement à
l'ouest, une sorte de désillusion de la vie spirituelle,
le sentiment que les choses n'ont plus de consistance, de
signification, sans profondeur, étroites, singulières…
Plutôt déprimant, non ? (rires) Mais ça
ne date pas d'aujourd'hui…
As
tu l'impression que le monde entier devient de plus en plus
dur ?
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Notre monde
plus dur ? Non, je le trouve de plus en plus banal ! Mais je ne
suis pas tellement bon dans la vision du monde, je suis meilleur
sur le thème de la peur, mon point fort.
Les
mots peur, effrayé se retrouvent dans plusieurs de tes
titres ? Est-ce ainsi que tu ressens l'atmosphère ?
Disons que je suis aussi anxieux que n'importe qui.
Je
ne sais pas si tu le sais, mais en France nous avions les élections
présidentielles…
Suite
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