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C'est
une bonne idée, contrairement à un album live.
Ce qui nous fait chier dans un live c'est qu'il n'y a pas
l'image. En DVD on peut avoir une image et un son de haute
qualité. Si tu vas à un concert punk, c'est
pas pour le son, mais plutôt pour ce qui s'y passe.
Un mec qui fait le show, c'est très joli à voir,
mais au niveau du son, c'est pas terrible. Il ne s'agit pas
de serrer les fesses quand on enregistre ou de rejouer des
parties en studio.
On participe d'ailleurs au prochain DVD du label Jarring Effects
avec un morceau enregistré lors d'un concert à
Lyon.
Vous
multipliez les projets depuis que vous vous autogérez
totalement. On ne vous laissait pas cette liberté avant
? Ne le faites vous pas aussi par souci de rentabilité
?
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Ce n'était
pas délibéré de se prendre en main en arrivant
chez Yelen. Le manager était parti, le guitariste aussi,
on avait cette option ou tout arrêter. Mais ce n'est pas vraiment
une affaire rentable. Notre association est à 0 tous les
ans, et c'est ce qu'il faut pour que ça tienne la route.
Notre liberté nous permet de faire ce dont on a envie avec
tous nos projets mais aussi de l'organisation de concerts par exemple.
Seven
Hate a fait ses adieux récemment, vous êtes quasiment
des dinosaures du punk français. Comment expliquez vous votre
longévité ?
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On
a tenté de ne pas se créer d'obstacles. Avec les
choix que tu fais, tu te forces plus ou moins à y arriver.
Aujourd'hui, un groupe qui arrive sur une major et qui demande
des moyens pour vendre beaucoup place la barre très haut.
Il risque aussi de se faire très mal. C'est ce qui arrive
en général à des tonnes de groupes qu'on
croise sur les routes. Certains font des cartons puis disparaissent
l'année d'après. Ils se font jeter des majors
parce qu'il y a trop d'argent investi pour pas assez d'entrées.
C'est la logique commerciale, ça a toujours été
comme ça. |
En ce qui nous
concerne, on vend entre 10 et 150 000 albums à chaque sortie
et on connaît bien ce discours, même de la part d'indépendants.
En revanche, nos rapports avec Yelen sont très humains et
très honnêtes. On ne nous demande pas de changer et
de vendre plus que ce qu'on peut. Ils ont même rajouté
un disque au contrat pour qu'on fasse le projet BHASS. Maintenant
on est cohérent et on ne leur demande pas non plus des budgets
gargantuesques.
Le message que j'ai à faire passer aux petits groupes est
: ne vous cramez pas les ailes.
Quel
regard portez vous sur l'évolution de la scène
punk française et étrangère ?
En
France, le niveau musical a bien évolué. Les groupes
qui commencent maintenant tiennent plus la route qu'avant. Ils
ont pu voir de très bons groupes et s'en sont pris plein
la gueule avec Bad Religion, Good Riddance
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Le niveau international
est monté d'un cran. Mais aux Etats-Unis, pour faire parler
de soi et être assez exceptionnel. Un groupe qui débute
doit organiser son propre concert ou payer pour faire une première
partie.
Quels
sont les disques que vous écoutez en ce moment ?
Je viens
juste de récupérer un 7 titre d'ISP, c'est du punk
rock old school fraîchement sorti. J'aime beaucoup Gravity
Slaves, les groupes du label Jarring Effects, Good Riddance
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