Le
dub est né en Jamaïque au début des années
70 à l'âge d'or du reggae. A cette époque,
les tubes de reggae, qui faisaient fureur à Kingston, se
posaient sur les faces A des galettes et, pour ne pas poser un
autre titre sur la face B, ce qui aurait épuisé
rapidement certains répertoires, quelques ingénieurs
malins ont eu la bonne idée de faire des versions instrumentales
de ces singles, sans voix donc et enrichis de quelques effets
sonores (échos, réverbérations
).
Rapidement,
un engouement général fut constaté
et les 45 tours furent bientôt achetés uniquement
pour leurs versions dub, qui permettaient entre autres à
beaucoup d'apprentis reggaemen de toaster sur ces versions
instrumentales dans les nombreux sound systems qui pullulaient
déjà.
Aussi,
de nombreux ingénieurs se spécialisèrent
dans cette technique de duplication (dub vient de dubble,
en anglais dupliquer) qui laissait libre cours à
leur créativité. Aujourd'hui, nous pouvons
ériger des statues aux incontournables et incommensurables
King Tubby, Lee " Scratch " Perry, Augustus Pablo
qui ont ouvert la voie.
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Le dub
connut par la suite un second souffle avec l'avènement
de la vague novo-dub en Angleterre principalement avec les
Zion Train, Mad Professor, Adrian Sherwood
Cependant,
ce style se rapprochant de l'électro, s'enfermait
dans une approche live résolument tournée
vers les machines ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui
des français !
En effet,
depuis quelques années, est en train d'émerger
toute une scène dub française, pétrie
de talents (venus d'ailleurs de tous les horizons musicaux,
aussi bien rock que hardcore, jazz ou hip-hop) et dont l'originalité
réside notamment par son approche live instrumentale
qui donne une dimension supérieure aux prestations
scéniques.
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Parmi
toute cette scène issue de surcroît des quatre
coins de l'hexagone (on est loin du parisianisme de certains
mouvements !), on peut citer les fers de lance Zenzile d'Angers
au groove inégalable, musique qu'ils métissent
grâce à de judicieuses participations, mais également
High Tone et Kaly issus de la région lyonnaise, pourvoyeuse
de talents en la matière, ainsi que Improvisators Dub
de Bordeaux, Ezekiel de Tours
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Chacun
des groupes se distingue de plus par un style qui lui est
propre, ouvrant les portes à d'autres musiques pour
mieux métisser la leur. Ainsi, les excellents Meï
Teï Shô (toujours Lyon) enrichissent leur dub d'afro
jazz / jungle, le Peuple de l'Herbe (Lyon) se rapproche de
l'electro hip-hop, La Phaze de la jungle et du ragga, Aïwa
de la musique orientale, Lab° du post-rock
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Tous
ces groupes sont à découvrir (si ce n'est
fait) rapidement sur disque mais également et surtout
sur scène où les sensations sont décuplées
Petit
récapitulatif des groupes dub français à
écouter :
Zenzile, Meï Teï Shô, High Tone, Ezekiel,
Kaly, Improvisators Dub, Le Peuple de l'Herbe, Lab°,
10 Dubians, La Phaze, Aïwa, Cosmik Connection, See
Your Soul, Gacha Empega, Miniman, Elephant System
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