Rencontre de Elodie.
Depuis
quand existe Dun Leïa ?
Le groupe existe depuis
1998, date de la signature avec Murrayfield East West, mais nous
nous connaissons avec Karen depuis 8 ans; nous avons participé
à de nombreuses formations avant.
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De
qui se compose Dun Leïa ?
Nous avons été
signées en duo, Karen et moi en tant que chanteuses
et guitaristes. Aujourd'hui, après quelques modifications,
nous sommes accompagnées par Cyril à la batterie
et B-Zo à la basse.
Quelle
est la moyenne d'âge ?
Nous avons entre
23 ans et 25 ans.
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D'où
vient le nom ?
Je suis allée
en Irlande et j'étais dans une ville qui se nommait Dun
Leari, Je me suis renseignée sur la signification du mot
dun qui veut dire forteresse, quant à Leïa c'est pour
donner un côté plus doux, ce qui donne 2 mots assez
en opposition mais qui se rencontrent finalement.
Quelles
sont vos influences ?
Elles sont assez nombreuses
et diverses, nous avons été bercées autant
par les Beatles que par Stevie Wonder en passant par Michael Jackson
et Prince. Il y a aussi des groupes pop rock anglo-saxons que
nous adorons comme Placebo, Radiohead, PJ Harvey, Tori Amos, Fiona
Apple
Côté français il y a Bashung,
Souchon, M et son père (Louis Chédid)... des gens
qui ont su rester originaux, sincères artistiquement et
qui ont toujours envie d'avancer sur les textes, les harmonies,
les arrangements ; ils ne se reposent pas sur leurs lauriers et
conservent une fraîcheur. il y a aussi une découverte
vraiment incroyable : Tété.
Qui
compose et écrit les chansons dans Dun Leïa
?
Karen et moi,
nous avons chacune des influences et des univers différents,
mais chaque fois que l'une de nous apporte une composition,
la règle d'or est de réussir à rentrer
dans l'univers de l'autre avec beaucoup de respect. Nous
conservons toujours le noyau de la chanson en l'enrobant
parfois pour en faire un fruit.
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Comment
définissez-vous votre musique ?
A la base c'est l'harmonie de nos deux voix et puis c'est de réussir
à être forte à deux sans se bouffer. Nous
avons envie d'avancer, d'entendre et donc de faire de belles choses.
Si certains de nos textes ont un côté tristounet,
mélancolique, nous essayons toujours de les entourer d'une
musique dynamique et joyeuse qui tend vers l'espoir.
Comment
s'est passée la rencontre avec le label Murrayfield ?
Nous bossions avec Jean-Michel
Kajdan avec qui nous avions enregistré quelques chansons;
il les a faites écouter à Peter Murray qui n'a pas
accroché mais s'est intéressé à nos
deux voix. Il nous a fait venir avec nos guitares, nous a fait
chanter 2/3 morceaux dans son bureau. Il est sorti soudainement
de la pièce sans rien nous dire et est revenu quelques
instants plus tard avec une bouteille de champagne à la
main.
Après cette signature, nous avons choisi les musiciens
avec qui nous allions travailler ; nous sommes parties 3 mois
à la campagne avant de rentrer en studio. Notre première
tendance était rock maintenant elle s'adoucit.
Avez-vous
des contacts avec les autres groupes de Murrayfield ?
Nous aimons beaucoup
Dolly, ils sont gentils, respectueux, nous avons beaucoup
parlé avec la chanteuse Manu, ils nous ont choisi pour
faire leur première partie le 31 décembre à
l'Opéra de Nantes il y a deux ans. Silmarils nous a
invité à venir jouer en duo sur des plateaux
de radio. |
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Quelles
sont les réactions du public face à votre premier
album ?
Elles sont gentilles,
adorables, de tous âges et venant d'univers différents,
des jeunes filles de 14 ans, des couples plus mûrs qui viennent
nous voir après les concerts. Notre public est mixte et
large, il semble sensible à une certaine sincérité
qu'ils perçoivent dans nos chansons.
Vous avez
assurés les premières parties de nombreux groupes
comme Beverly Jo Scott, Shivaree et maintenant vous assurez vos
propres concerts ?
Nous allons faire des
salles moins grandes et retrouver ce que nous faisions avant comme
les bars, les cafés concerts, en avril nous allons faire
la première partie de De Palmas à Caen et peut être
celle d'Elliott Murphy. Nous cherchons des dates sur la Normandie,
notre région où nous n'avons pas beaucoup joué
car notre ex-tourneur ne connaissait pas trop le coin, il nous
trouvait des dates à Istres, Arles et Marseille.
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Comment
s'était passé votre concert aux Francofolies
de La Rochelle l'an dernier ?
C'était
magique, sans aucun doute l'un de nos meilleurs concerts,
avec Karen B-Zo et Cyril nous étions sur un nuage
et fiers d'avoir donné un bon concert, de voir les
gens qui nous attendaient à la fin ; il s'est passé
quelque chose de rare avec le public.
Avez
vous eu beaucoup de contacts avec des professionnels après
ce concert ?
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Oui
nous avons eu des contacts avec des radios mais notre précédent
passage aux Francofolies de Spa (en Belgique) nous a donné
l'occasion d'avoir encore plus de contacts.
Avez-vous
le trac avant de monter sur scène ?
De plus en plus, avant
je n'avais pas peur mais maintenant une heure avant que le concert
commence j'ai le trac grave.
Comment
se prépare l'avenir de Dun Leïa ?
Nous préparons
des maquettes avec un home studio que nous venons de recevoir,
notre album bien que sorti en septembre 2000 a été
enregistré il y a 2 ans donc depuis nous avons eu le temps
de composer. Pour le moment nous n'avons pas encore de date pour
la nouvelle sortie, nous prenons notre temps.
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Quels
sont les moments propices pour écrire ?
Aussi bien sous
la douche que le soir avant de dormir, nous adorons avec Karen
nous laisser toucher par une phrase, un film... sans doute
comme tous les compositeurs.Dans
les thèmes abordés on nous a dit que nous parlions
beaucoup d'amour, c'est surtout que nous parlons beaucoup
à quelqu'un en lui racontant ce que nous ressentons,
nous parlons aussi de la peur de la mort, celle d'être
quitté, l'envie d'aimer, d'être meilleur. C'est
peut être pas très nouveau mais on espère
donner une nouvelle forme à ces thèmes. |
Préparez-vous
de nouvelles chansons en anglais ?
Avant de créer
Dun Leïa nous ne chantions que dans cette langue, avec Karen
nous aimions les courbes de la langue, la façon de faire
sonner les mots, les rimes intérieures et pas forcément
en fin de phrase et de chanter nos textes dans notre langue maternelle
nous faisait un peu peur ; les textes étaient personnels
même si nous ne les avions pas nécessairement vécu.
Finalement nous nous sommes lancés et nous adorons aussi
les courbes du français qui peuvent être très
riches. On ne veut pas stagner à ce niveau, nous avons
envie de nouvelles histoires et de trouver des harmonies sympas
pour nos deux voix.
D'où
vient cette envie de la musique ?
Mon père m'a
emmené à 6 ans chez une prof de piano et mon père
ayant des instruments à la maison, cela m'a plu rapidement.
Maintenant je joue de la guitare que j'ai appris en autodidacte,
je complète depuis quelques temps en prenant des cours.
Avez-vous
pris des cours de chant ?
Nous en avons pris juste
avant l'enregistrement avec Sarah Sanders au Studio des Variétés.
Ca a été un choc, nous avons appris beaucoup de
chose comme l'équilibre des fréquences avec des
exercices courts et efficaces. Elle nous a fait découvrir
des techniques que nous ignorions, elle t'apprend à respirer,
elle te montre comment chanter, t'assumer dans les textes, dans
ton interprétation et franchement ca marche.
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Votre
mot de la fin ?
Restez patient avec
tout le monde, soyez toujours sensible et apprenez à
vous ouvrir un peu plus aux gens différents. |
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