C'est
dans un grand hotel parisien que nous avions rendez-vous avec
Nicola Sirkis le 28 février 2002, soit quelques jours avant
la sortie de l'album et les premières dates du Paradize
Tour.
Le
nouvel album propose un changement notable du son Indochine avec
l'intégration de machines et de claviers, donnant un son
plus électro, est ce une page qui se tourne ?
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A
chaque album c'est de toute façon une page qui se tourne,
j'avais déjà pensé depuis le milieu de
Dancetaria que je voulais faire une trilogie commencée
avec Wax, le début de la renaissance du groupe avec
un album plus brit-pop, la seconde étape : Dancetaria
était plus sombre avec des morceaux plus gothiques
et Paradize devrait conclure avec cette ambiance un peu indus
rock parce que je voulais aller vers un rock implacable, sans
concession et faire plus de bruit car c'est ce qu'il manque
actuellement, plus proche des Smashing Pumpkins et Marilyn
Manson que de la variété française. |
Il
semble que tu ais laissé une place plus importante aux
diverses collaborations pour l'enregistrement.
Effectivement j'ai rencontré un jeune fan : Oli de Sat,
qui a commencé à m'envoyer des remixes de vieux
morceaux d'Indochine il y a 5 ou 6 ans ; j'ai été
très étonné de la force de son travail. Nous
nous sommes rencontrés, nous avons discuté et je
lui ai donné les maquettes de Dancetaria, septique, et
en fait il a fait tous les arrangements en allant où je
souhaitais aller. Ce qui m'intriguait chez lui est qu'il était
fan d'Indochine et de groupe comme Nine Inch Nails ce qui est
surprenant comme mélange. Moi aussi j'adore ce groupe mais
je me demandais comment on pouvais être fan des deux groupes.
J'ai compris que pour lui Indochine était aussi fort que
N.I.N par rapport à ce qu'il avait ressenti à l'écoute.
Je l'ai laissé travaillé puis il a collaboré
activement sur Paradize et nous avons écrit l'album tous
les deux.
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Phil
Delire lui a aidé à l'infrastructure en studio
: comment parfaitement enregistrer la batterie, le son des
guitares et gérer toute la production. Gareth Jones
est toujours au mixe, je souhaitais conserver la même
équipe que sur l'album précédent. Oli
est responsable à 60% du son, nous avions travaillé
chez moi à la préparation et je lui ai laissé
ensuite carte blanche. |
Contrairement
aux précédents albums, tu as laissé une place
importante pour l'écriture des textes à d'autres
plûmes comme Gérard Manset, Jean Louis Murat, Mickey
3D...
Suite.
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