
Deux albums
déjà parus : Blue Saga et It's gone. Rencontre avec
Jef Neve, ce wonder-boy belge du piano. Un caractère bien
trempé, bien à l'aise dans sa vie de musicien et d'homme.
Venez-vous
d'une famille de musiciens ?
Ma mère est musicienne et pianiste classique. Mon père
est un amateur de musique et je tiens mon ouverture musicale de
lui. J'ai toujours été intéressé par
le piano de la maison sur lequel je pianotais avant d'entrer à
sept ans au conservatoire.
Aviez-vous
imaginé faire un autre métier que celui de musicien
?
Non, car j'ai toujours voulu être compositeur, bien
avant de vouloir être musicien. A huit ans, je désirais
être tout simplement un second "Mozart" (
rires !). Petit, je ne comprenais évidemment rien à
cette musique et ma modestie en a pris un coup avec les années.
Même si j'étais intéressé par l'histoire
et l'interprétariat, je n'ai jamais rien voulu d'autre
que cela. Mes parents m'ont toujours encouragé dans
cette voie et je les en remercie.
Adolescent,
vous avez joué dans des groupes de funk ?
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Oui j'aimais
cette musique et c'est grâce à un musicien d'un de
ces groupes qui avait une superbe collection de disques de jazz
que j'ai découvert cette musique. J'ai alors connu Miles
Davis et le be-bop, ce fut une révélation. J'aime
toujours néanmoins le funk même si je n'en joue plus
depuis des années.
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Comment
c'est passée votre rencontre avec le vibraphoniste
Pascal Schumacher ?
J'ai remplacé son guitariste dans un concert et le
groupe a décidé de me garder. Nous jouons souvent
ensemble lors des tournées. Nous avons la même
approche du jazz. Pourtant accompagner un vibraphoniste est
différent de jouer avec une chanteuse ou un saxophoniste
car celui-ci se suffit à lui-même et peut jouer
seul accords et mélodies. C'est un peu comme s'il y
avait deux pianos sur scène. Mais la position de side-man
au sein du quartet de Pascal me convient très bien.
Quels
sont vos projets actuels ?
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En side-man,
je joue aussi avec le saxophoniste belge Fred Delplancq. C'est un
bon groupe qui sonne bien.
En quartet avec Pascal Schumacher. Et prochainement nous devrions
écrire un duo vibraphone-piano pour interpréter du
classique teinté de jazz. J'aime ce détour par le
classique qui me permet de revenir à mes premiers amours.
Enfin, j'ai mon trio qui tourne très bien depuis la sortie
du deuxième album It's gone. Nous nous comprenons très
bien et nous travaillons en équipe. Nous discutons souvent
des propositions musicales de chacun d'entre nous. Souvent je compose
et les arrangements sont faits par le batteur ou le bassiste.
Pourriez-vous
quitter le jazz pour un autre répertoire ?
Suite
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