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De ma cuisine à mon bureau, ensuite aux toilettes. Je dors très tard pour finir dans mon lit. Il m'arrive de marcher longuement sur les grands boulevards.

Pour rencontrer des gens ?
Non pour marcher en solo et planer !

La pochette de votre album c'est l'accès pour entrer dans votre monde ? Le dessin est magnifiquement adapté à votre univers ?
Un jour au musée des Arts Modernes j'ai vu des dessins partout sur les murs. J'ai trouvé ça incroyable… Déjà qu'on dessine sur les murs d'un musée mais surtout en regardant de plus prêt, je me suis dit qu'ils étaient en train de crayonner mon disque alors que j'étais encore au début de sa création, une vraie stupéfaction. Il s'est avéré que c'était un couple de Nantais dont j'ignorais tout, qui s'appellent : Mrzyk et Moriceau. Je leur ai demandé de faire ma pochette sans leur en dire trop sur les chansons. Ils avaient les titres et ils sont partis sur cette jungle fantasmagorique.

Vous semblez vous cacher derrière un nez de clown afin d'éviter qu'on ne s'attarde trop sur ce que vous livrez de plus intime ?

Clown pourquoi pas. J'aime bien l'idée de divertir avec ses propres angoisses. J'ai horreur de ces chansons très tourmentées qui finalement effraient même celui qui écoute, beaucoup font ça. Par exemple, j'ai écouté le dernier Bashung et somme toute cela m'ennuie, car ses propres angoisses deviennent angoissantes pour tout le monde. Je préfère largement pouvoir amuser mes auditeurs avec mes problèmes existentiels.

"Petit Chou" est une chanson beaucoup plus personnelle par exemple ?
Non elles le sont toutes.

Tous les personnages que vous décrivez font-ils partis de votre vie courante ? Par exemple cette femme araignée dont vous parlez ?
Oui je rencontre des femmes… de temps en temps… et le fantasme que j'en ai fait que ce ne sont plus totalement des femmes mais des femmes araignées, des mentes religieuses. C'est de l'ordre de l'hallucination totale. Ces fantasmes font partis de moi autant que ma réalité.

Pouvez-vous nous présenter vos 2 invités (Boulette et le Général Fifrelin) ?
Ce sont des gens que j'ai rencontré, leurs chansons un peu singulières m'ont parlé tout de suite. J'ai voulu les intégrer à mon univers parce que je me reconnaissais en eux. Chez les deux personnages il s'agit peut être d'un cri. Voilà le genre de chansons qui m'intéressent.

Le général faisait déjà une apparition en guest-star sur votre ancien album ?
Il était précité, cela fait longtemps que je le connais en fait. Je l'ai rencontré à Nice.

A Nice ?
Oui il y habite.

La vidéo qui est en prime sur votre album de ces deux monstres sacrés est très bien faite, avons-nous une chance de les voir en live sur la tournée que vous allez démarrer ?
On va faire quelques reprises, de Boulette notamment.

Vous avez collaboré avec plusieurs artistes féminins, qu'est ce qui vous plaît en elles ?
Ca dépend avec qui, mais à chaque fois je suis surpris par ce que je peux écrire pour l'une ou l'autre. Evidemment c'est un visage, une odeur, une voix, une histoire même qui me renvoie à autre chose que ce que je suis. C'est très différent de ce que je fais pour moi.

Vous préférez travailler pour les autres et rester cacher ou alors aimez-vous la lumière, les strass et les paillettes ?

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