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Julien Lourau en interview.
J'ai collaboré avec Henri Texier, Marc Ducret, au quartet de Bojan Zulfikarpacik et bien sûr formé le Groove Gang avec lequel nous avons enregistré deux CD. Depuis fin 1998, je travaille sur le projet " Gambit " auquel je consacre l'essentiel de mon temps. Justement, à propos de " Gambit ", peux-tu nous expliquer ce mot? C'est un terme employé aux échecs et qui consiste à sacrifier une pièce pour dégager le jeu et s'assurer un avantage à l'attaque. J'ai trouvé le mot par hasard et j'ai tout de suite pensé qu'il convenait à la situation… …est-ce un sacrifice d'arrêter le Groove Gang ? Non, le mot est un peu dur, il s'agit plutôt d'un choix, l'envie de m'orienter vers des musiques électroniques. Comment as-tu conçu le disque ? Nous avons fait une tournée d'un an et demi en Amérique latine, en Afrique, et en Europe. Cette tournée a demandé beaucoup de préparation, mais il est important pour un musicien de voyager ; tous les musiciens aiment voyager. Le public nous a bien accueilli, même s'il était surpris au départ par notre musique. Une partie de ton disque a été enregistré en public ? Oui, c'est vrai, il a été enregistré sur la route dont une partie au New Morning à Paris, certaines bandes ont été remixées en studio ainsi que les interludes réalisés avec DJ Shalom. Les premiers morceaux du disque s'enchaînent de façon très sombre… …très " dark ", comme l'indique le titre du premier morceau [ Dark ]. Je voulais poser des atmosphères sombres et lentes pour faire ressortir ensuite le côté danse de morceaux comme Woodoo House.
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