Paris c'est
histoire de pouvoir situer mes chansons. Paris revient tout le temps
mais c'est parce que j'y habite. En même temps, Paris reste
mythique. C'est un réflexe aussi, comme je raconte des histoires
vraies, il faut bien les situer quelque part. Je voudrais bien écrire
des chansons qui se passent à Casablanca mais je n'y suis
jamais allé. (rire)
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Sur
Botzaris les Têtes Raides viennent jouer avec toi ?
Je les connais depuis une bonne dizaine d'années les
Têtes, je les ai appelés parce que je trouvais
que le morceau leur convenait.
Est
ce qu'il faut que tes rimes soient cruelles pour être
entendues ?
Heu, faut le croire vu la critique que j'ai eu dans Libération.
Tu vois que le mec regrette que je ne souffre plus, que je
n'ai plus mal, voir que je ne sois pas mort donc il faut croire
que oui mais moi je pense que non.
Tu
as d'ailleurs demandé un droit de réponse à
ce journaliste, qu'est ce qu'une critique comme celle là
te fait ?
Ca
m'attriste pour les journalistes qui ne se rendent pas compte
de ce qu'ils font. En fait ils se mettent au même étage
que Le Pen constamment, sans même s'en rendre compte.
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De bonne foi,
la plupart ne veut pas me nuire mais ils ne se rendent pas compte
qu'ils sont en train de stigmatiser un sidéen en permanence.
Alors que le sidéen, il a beau parler ou faire n'importe
quoi on le ramène toujours à son Sida. Je ne trouve
pas ça normal, c'est carrément une espèce de
racisme. C'est de la délation d'une différence ou
d'une histoire personnelle. Dans la chronique en question il n'a
qu'à dire que mon album ne lui plait pas ou qu'il est mauvais,
ça il en a le droit, mais je ne vois pas pourquoi le commentaire
finalement c'est : 'Quand il ne nous parle pas de Sida on s'emmerde'
donc pour lui je ne suis bon qu'à parler du Sida parce que
je l'ai. C'est carrément un ghetto où il m'enferme.
Ta
déception vient du fait que l'on ne parle pas de ta musique
?
C'est ça qu'il y a d'odieux, et je n'ai plus envie de subir
ce genre de choses.
Tu
es monté dans la voiture de La Route (une émission
de Canal Jimmy) et tu y parlais très bien et de toi
et de ta musique ?
Ce jour là, j'étais avec Anouk Grimber et je
me sentais très con. Je ne savais pas quoi lui raconter
alors je ne la laissais pas parler. Je ne lui ai pas laissé
en placer une ! Après j'avais vraiment honte. Je paniquais
alors je lui ai dit n'importe quoi parce que j'étais
vachement impressionné.
Comment
comptes-tu monter sur scène pour la nouvelle tournée
?
On va être 10 sur scène.
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Tu
aimes bien avoir du monde autour de toi ?
J'aime bien parce qu'on peut varier les sons, on peut varier les
ambiances. Quand on est à 4 on ne peut pas voyager beaucoup.
A 10 sur scène c'est une garantie de ne pas s'emmerder. Cela
te permet de faire le tour des musiques, d'amener plein d'ambiances
et de sons différents.
Qu'aimes-tu
écouter actuellement comme musique ?
Suite
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