INTERVIEW
Quel
est l'état d'esprit actuel de Metallica ?
Kirk Hammett : C'est le bon moment pour faire partie de Metallica.
Nous sommes tous très satisfaits du nouvel album. Cela ne
pourrait pas aller mieux qu'actuellement.

James
Hettfield : Je dirais que c'est presque comme si on était
frères.
Lars Urlich
: On est là avec Metallica, de retour en pleine forme, avec
4 très bons membres, un album qui est accueilli de manière
très positive et dont on est très fier, une tournée
On a vraiment un sentiment d'accomplissement.
Que
gardez-vous de la période d'avant la préparation
? Rétrospectivement, les distractions ont-elles représenté
une part importante pour arriver à ce moment ? Pourquoi
cette pause ? Et pourquoi êtes-vous revenus ? C'était
bien le moment de faire le break, non ?
James
Hettfield : Après l'album Load & Reload, et même
avant, j'avais l'impression qu'on prenait une direction qui
nous ramenait vers nos racines, on avait besoin d'explorer
des directions qui ne nous représentaient pas vraiment,
des trucs bizarres, c'est comme partir de chez toi pour vraiment
te rendre compte où sont tes racines. Pour l'album
symphonique, on ne l'a pas uniquement fait parce qu'on pouvait,
mais parce qu'on avait envie d'explorer certaines parties
de nous-mêmes qui ne l'avaient pas encore été.
Lars Urlich
: On a parlé pendant des années de Garage Inc.
; interpréter des titres d'autres personnes c'est en
fait la base de notre groupe, on a commencé comme ça
et c'est pour ça que le projet de Garage Inc. a vu
le jour.
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James Hettfield
: Notre introspection a commencé avec l'interview de Playboy
; elle nous a permis de nous rendre compte combien Metallica était
fragmenté. Des interviews séparées, à
des moments différents. On avait l'impression de ne pas être
à la même page, ni d'ailleurs le même livre.
Cela nous a ouvert les yeux ; Jason n'était pas heureux dans
le groupe, il avait besoin de trouver son bonheur ailleurs. Cela
nous a vraiment fait réfléchir. Etions-nous heureux
? Nous trois, oui ! Alors recommençons, il faut repartir.
Pour moi c'était la réalisation que mon style de vie
ne me convenait pas et quand je suis parti, je n'avais aucune idée
de ce qu'il allait arriver à Metallica et ce que ressentaient
les autres m'était égal. Egoïstement je devais
prendre soin de moi et je n'avais jamais fait ça de ma vie.
Lars Urlich
: Pour la première fois dans ma vie et dans ma carrière
avec Metallica je me suis préparé à ce que
tout soit terminé. Une aventure magnifique, avec ses hauts
et ses bas, mais tout de même géniale. J'ai commencé
à me dire que peut-être tout était fini.
Kirk Hammett
: Quant il est revenu, il voulait faire de la musique. Lars et moi-même,
on était simplement heureux qu'il soit de retour. On a décidé
de simplement se revoir, de discuter de comment on allait procéder,
ce qu'on avait besoin pour faire un nouvel album.
Bob Rock : Les
artistes ont généralement un but qu'ils veulent atteindre
et c'était le cas pour Metallica. Ils ont connu un tel succès
avec l'album Black et même les précédents et
ça nécessite beaucoup d'énergie et parfois
tu négliges les à-côtés, ce qui permet
de renforcer un groupe. Pour cet album, c'est vraiment ce qu'on
a dû faire en premier. Après 20 ans et être dans
un groupe, tout en ne se connaissant pas vraiment
J'ai eu
la chance de vivre tout cela et c'est génial de les voir
s'en sortir car on a vu assez de groupes se séparer pour
ces raisons et je pense que Metallica était au bord de la
rupture.
Qu'en
est-il de la prise de position de Lars par rapport à Napster
? Etes-vous fiers de votre combat vis-à-vis de Napster ?
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