Zicline


Jeux

 

 

 



Ouais, énorme ! Au départ c'était tellement beau que je ne voulais pas y aller ! (rire)

Cela te faisait peur ?
Je ne savais pas si j'avais les épaules assez larges pour m'attaquer à ce genre de truc. J'ai fait ça dans l'urgence, par obligation. Il y avait des dates de concerts donc j'étais sous contrainte. Celle-ci m'a fait énormément de bien.

Il t'a ouvert à d'autres horizons, enlevé certaines inhibitions aussi ?
C'est Joseph avec ses arrangements surtout… Quand tu te retrouves en scène avec un orchestre entier au cul t'as intérêt à assurer ! Tu ne peux pas jouer au con. Ca m'a fait un déclic, il m'a obligé à être véritablement un chanteur. Fini la déconne avec les notes ou des improvisations à deux balles. Tu ne peux pas te permettre de te rendre et de rendre l'orchestre ridicule.

Ca pouvait être le cas avant ?
Ho oui ! (rire)

Une façon d'empêcher ton public de mettre trop d'espérances sur toi ?
Il faut savoir que chanteur est un boulot comme un autre. Je voulais désacraliser le truc, me mettre à hauteur d'homme. Comme je suis tout petit c'est assez facile.

Avec ce nouvel album, tu sembles mettre l'accent sur le côté compositeur alors qu'avant on te voyait surtout comme un auteur ?
Je me planquais ! Même si je n'étais pas cité, j'étais quand même là. C'était une façon de se désengager, de ne pas assumer. Une façon de dire c'est de la musique de merde mais c'est pas moi qui l'ai composée.

Depuis quelques temps, ta passion littéraire pour les auteurs minimalistes américains style Carver…[Il coupe]
J'aime bien Carver mais sa femme devrait se calmer et arrêter d'exhumer toutes les merdes qu'elle trouve dans les tiroirs. C'est terrifiant ! Conclusion : il faudrait tout brûler de son vivant.

Ceci explique-t-il ton changement de style d'écriture ?
C'est volontaire, je voulais épurer, mettre plus de musique. La rendre plus influente.

Tu te poses plus sur 1964, est-ce la faute à l'approche de la quarantaine. Comme un vieux sage de John Fante ?
Fante n'était pas sage, c'était un vrai fou furieux qui voulait gagner plein de pognon et réussir dans la vie.

Pour parler musique, Mathieu Ballet t'a aidé à sortir d'une ornière qui était devenue de l'auto complaisance avec ton personnage et ta musique ?
Ouais…

Il est loin le Miossec un peu bourrin qui chantait L'assistant parlementaire ?
Il n'est vraiment pas correct ce morceau ! Je renie complètement Prendre… enfin non, il y a de bons morceaux dessus.

Le seul moyen de les remettre en valeur c'est de sortir un disque live ?
Ho là surtout pas ! C'est du foutage de gueule des artistes en premier et des maisons de disques en second. C'est le moyen de refaire du pognon. Tout est repassé en studio, on rajoute des machins, on change des choses et on rajoute des applaudissements. J'appelle pas ça du live. Par contre ré-enregistré certains morceaux de Prendre me plairait pas mal.

Comme un artiste qui retoucherait une toile ?

Suite

 


Retour au Sommaire - Menu
© Copyright 2004 ZICLINE Contactez-Nous