B : beaucoup
plus de guitares et moins de clavier et puis je pense qu'étant
un guitariste certains trucs sont de moi. Mais ça vient
aussi du fait qu'avec Johnny on écrivait tous les deux
pour la guitare. C'était donc plus naturel et puis ça
donne plus de naturel. En fait quand t'écris au clavier
avec l'ordinateur, tu programmes et une fois terminé tu
construis autour alors qu'avec la guitare si ça te plait
pas t'enregistres live, tu changes, la musique reste plus fluide.
Et l'énergie est différente quand t'écris
avec la guitare.
P : la meilleure des chose que j'ai entendue de la part de notre
agent c'est , " mon dieu, vous sonnez comme des jeunes ",
oh oui ! (rires).
Et
pourtant sur cet album on retrouve votre style de basse, celui
que vous aviez déjà au début de NO et
de Joy Division
P : je me sens coupable quand je vois Bernard assis dans le
studio et Stephen en train d'expérimenter de nouveaux
sons à la batterie et moi je me dis, oh mon dieu c'est
le même son depuis des lustres, parfois je me dis que
j'ai de la chance d'être capable d'avoir le même
son depuis 25 ans et puis y'a des moments où je pense
le contraire, et parfois je me dis que c'est un problème
et parfois non
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Pourquoi
pensez-vous avoir survécu à tellement de changements
musicaux au cours des dernières années ?
B : NO, on a survécu à pas mal de modes musicales,
on a commencé comme punk et après new wave, new
romantic, power pop
. et puis c'est électro-pop. En
fait on essayé de tout ignorer car souvent quand un style
musical disparaissait c'était aussi la fin pour certains
groupes.
Jusqu'à
quel point pensez-vous pouvoir occuper la scène des clubs
avec votre musique actuellement ?
P : Tu baisses simplement le volume et on pourrait embrasser beaucoup
plus (rires). C'est toujours trop fort maintenant.
B : je pense qu'on pourrait occuper la scène des clubs
quand on est dans les clubs, parce qu'en fait on n'y va plus,
on ne sort plus tellement. En fait la musique y est tellement
changeante, ça va dans plusieurs directions et faudrait
que tu y ailles tous les jours. C'est souvent de la dance musique
et moi je ne me considère pas comme un expert, je laisse
ça à ceux qui font les remix.
La technologie
doit avoir beaucoup changé pendant 8 ans, depuis la dernière
fois où vous avez enregistré ensemble ?
B : je pense qu'avec la technologie actuelle tu peux faire tout
ce que tu veux, avant tu étais limité à la
technologie utilisée pour les claviers. Maintenant tu peux
l'utiliser pour la basse, les guitares.
P : mais tu dois quand même avoir une bonne chanson, tu
ne peux pas simplement faire du bidouillage, il y a des millions
de gens qui en font et à la fin la chanson doit quand même
être bonne.
B : ce que je veux dire c'est que tu peux avoir un nombre indéfini
de pistes jusqu'à ce que la chanson soit ok mais ce qui
est important c'est que tu écrives tes chansons avant d'aller
au studio et c'est ce qu'on ne faisait pas, on écrivait
au studio. Même maintenant on le fait encore d'une certaine
manière. Mais le mieux c'est d'écrire avant d'y
aller et ensuite même si tu dois les réécrire,
tu perdras plus d'argent et de temps à te creuser la tête.
P : en vieillissant tu deviens aussi plus mature, et plutôt
que de balancer tout ton argent, il vaut mieux en garder une partie.
B : on a enregistré Technique en restant à Ibiza
où on a enregistré pendant 3 mois et Stephen n'aimait
pas alors on a passé 3 mois à enregistrer sans les
percussions, c'était les vacances les plus chères
qu'on ai eu.
P : on est certainement un des groupes qui a fait le plus d'erreurs,
y'en a-t-il encore à faire ?
S : on ne sait pas encore on ne les a pas encore faites !
Qu'avez-vous
écouté comme musique récemment ?
Suite.
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