Mohamed
Alnuma, 14/09/2001.
Pêcheurs
de Perles est un terme très poétique, pourquoi
avoir choisi ce nom ?
Je
suis originaire d'Irak et pour moi, ce sont mes racines et c'est
très important car " qui n'a pas de terre, n'a pas
d'avenir ". C'est un porte-bonheur que d'avoir choisi ce
nom, j'ai envie d'aller vers l'avenir avec.
Dans
l'antiquité, les pêcheurs de perles
Pas
seulement dans l'antiquité, la pêche à
la perle a existé jusque dans les années
70. C'est après l'exploitation du pétrole
qu'elle a cessé.
Il
y avait des musiciens qui embarquaient sur des bateaux.
Exactement.
Un chanteur et des percussionnistes embarquaient en mer.
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Toutes les
étapes de travail étaient rythmées par
de la musique, les marins et les pêcheurs passaient aussi
un bon moment de la journée à faire de la musique
en tapant dans les mains et en chantant tout en travaillant.
C'est une tradition musicale très riche, il y a des rythmes
différents pour chaque étape de travail depuis
le départ du bateau jusqu'à son retour.
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Depuis
quand existe le groupe Pêcheurs de Perles ?
Depuis
1997. |
Comment
c'est fait la rencontre avec les autres membres du groupe ?
A
l'époque, j'habitais dans le Nord de la France, j'ai
aussi vécu quelques années à Paris et en
Allemagne. J'ai joué dans toutes sortes de formations
que ce soit du rock ou du jazz.
Puis j'ai commencé à m'intéresser de plus
près aux musiques orientales. Mais j'ai finalement décidé
de m'installer dans les Alpes et de laisser tomber la musique
professionnellement. Je pensais que je ne pourrais jamais gagner
ma vie en faisant de la musique ; je voulais continuer à
jouer pour mes amis mais ne pas faire carrière, disons.
Et c'est là que j'ai rencontré mon percussionniste
Mathias, il n'habitait pas très loin de chez moi et nous
avons sympathisé. Ensuite, c'est le bouche à oreille,
des bruits ont circulé comme quoi un joueur d'oud s'était
installé dans le coin. C'est ainsi que j'ai rencontré
des musiciens qui s'intéressaient à la musique
orientale.
Une rencontre
due au hasard en quelque sorte.
Suite.