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Il n'y a pas de honte à se calmer. Encore une fois, pour nous aussi le temps passe. Keskispasse, à l'époque, correspondait exactement à ce qu'on était dans la vie : on était un peu "cramé", on était plus violent. Avec les années, on a appris à se poser, à être plus matures, à réfléchir plus sur les choses et aussi à avoir envie de donner un peu de fond à ce qu'on raconte : si la musique de Keskispasse était très violente, les paroles étaient de belles conneries. Rock, aujourd'hui, présente un fond plus intéressant que les deux autres albums. Il y a une phrase d'Alain Bashung, que je trouve très juste : " En France, les gens viennent pour la musique et restent pour les textes ", et je me dirige vers ça en fait.

 

Avec Rock espérez-vous faire taire les critiques relatives à un certain manque de profondeur des textes ?
Ma position au sein du groupe a beaucoup évolué : j'ai l'impression d'être pris un peu plus au sérieux, alors qu'à l'époque on me prenait pour un chien fou. Keskispasse, je l'ai fait aussi par amusement, je n'avais aucune prétention : c'était un défouloir, le groupe du samedi après-midi créé pour dire des conneries. A côté de ça, j'ai toujours été sérieux dans ma vie, dans mes études d'art. Maintenant je m'aperçois que les gens te jugent pour ce que tu racontes, et c'est ce qui me pousse à me livrer beaucoup plus dans mes textes, à mettre mon corps et mon ventre sur la table, au lieu de me cacher derrière des conneries. Je me sens mieux maintenant et c'est plus agréable.

On connaît votre passion pour les mangas, et la japanimation en général, comme en témoignent vos pochettes (Boubou de DBZ sur Keskispasse, Jin-Roh sur Medecine Cake), Rock est plus malsain : la pochette a des airs de Ring (film d'Hideo Nakata)...

Je ne sais pas. A la limite, ce serait plus mon évolution à moi, puisque c'est mon art, c'est moi qui dessine les pochettes. C'est moi qui propose au groupe ces illustrations et il s'avère qu'au moment où on a écrit l'album, j'avais dans la tête exactement ce genre d'ambiance. C'est vrai que l'époque Keskispasse est bien à l'image de sa pochette. Le reste aussi, puisque, comme la musique, les pochettes sont plus élaborées, à l'image de la japanimation en général.

Maintenant que vous avez émergé, est-ce que vous vous investissez plus dans la scène underground ?
J'en profite justement pour rebondir. En fait, et j'en souffre un peu, je n'ai pas le temps d'accéder aux groupes, puisque quand on est sur la route on ne voit pas forcément d'autres groupes. Nous on arrive avec notre première partie pour une question d'organisation, et dans les festivals il y a toujours des groupes connus. Là, on va faire un Zénith au mois de novembre, et j'ai lancé l'idée d'organiser un concours. On va recevoir des maquettes, il va falloir les écouter, et tout... Ce groupe-là aura une interview dans Rock Sound, en plus d'assurer notre première partie au Zénith, avec Watcha. Mais c'est bien, parce qu'en recevant toutes ces maquettes, je vais voir à quoi ressemble le paysage métal français.

Justement, pour finir, peux-tu nous dire ce que tu écoutes en ce moment ?
Je n'écoute pas trop de métal. J'en ai tellement écouté dans ma vie que maintenant je préfère revenir à mes racines. Récemment, je me suis fait l'intégrale de Pearl Jam, j'écoute Silverchair, des trucs américains quoi. Au niveau français, j'écoute plutôt des auteurs à textes, comme Bashung, Souchon. Je trouve leurs textes intelligents, c'est ça qui me plaît avant tout chez eux.

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Pleymo sur Zicline :

- Episode 2 : Medicine Cake (2002).
- Rock (2003).
- Pleymo en chat le 05/02/2002
- Pleymo le 22/05/2002, Elysée Montmartre.
- Slipknot et Pleymo le 10/02/2002, le Zénith Paris.
- Solidays 2004.

Le site de Pleymo.

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