C'est simplement
au fil des rencontres qui ont eu lieu. On avait joué sur
scène avec Richard Galliano et le tango avait bien marché,
on s'est dit qu'il fallait l'enregistrer s'il était d'accord.
Heavy
Tango est un morceau qui a une vingtaine d'années, c'était
une introduction à un morceau de Georges Moustaki que Richard
Galliano avait écrit alors qu'il accompagnait le chanteur.
Depuis, il est devenu un morceau à part entière.
Je ne
le savais pas, c'est une belle histoire en tout cas. Denis Leloup
quant à lui était membre du PJBB au tout début,
il était en tournée cet été avec Louis
Winsberg et Nicolas Folmer pour accompagner Dee Dee Bridgwater.
Nicolas a profité de l'occasion pour lui écrire
un morceau.
André
Ceccarelli est un invité permanent, quel est son rôle
?
C'est le batteur du PJBB depuis trois ans. C'est un très
grand musicien et on ne peut pas le considérer comme
un simple sideman, et comme nous n'aimons pas le terme parrain
Question batteurs, nous sommes très bien entourés.
Quand André Ceccarelli est indisponible, c'est Stéphane
Huchard qui le remplace. Nous avons déjà joué
avec Benjamin Henocq, et au début, dans un répertoire
plus swing, avec François Laudet. |
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La
vie des big band est-elle dure financièrement ?
Oui c'est très cher, d'autant que ce sont de bons musiciens
et qu'ils doivent être rémunérés en
conséquence. Nous avons un sponsor, "BNP Paribas",
qui nous permet de nous développer. Mais si on n'a pas
un peu de promo, ce n'est pas la peine. Malheureusement, il ne
suffit pas de faire quelque chose de qualité, il faut que
ça se sache.
Quel
peut-être le secret de la longévité ?
Il
faut avoir des occasions de jouer ! Faire des disques, c'est très
bien nous sommes ravis. Mais on a envie que le public puisse nous
voir et c'est la seule façon de souder l'équipe.
Jusqu'à présent, nous avons fait une quinzaine de
concerts sans compter les participations avec d'autres artistes.
Mais nous aimerions en faire beaucoup plus.
A
l'heure où les big band sont passés de mode, n'était-ce
pas un pari osé de proposer en plus des compositions originales
?
Apparemment, ça marche. Et puis, il y a un gros travail
en amont, à la fois au niveau de la production et, Nicolas
et moi, on prend beaucoup de contacts, on essaye de promouvoir
au maximum notre travail. En ce qui concerne les compositions,
on ne recherche pas à faire quelque chose de facile d'écoute,
on ne veut pas non plus reprendre des répertoires existants,
du genre le "PJBB joue la musique de Count Basie". On
aime aussi faire plaisir aux autres musiciens et c'est écrit
pour que le big band swingue, on fait notre cuisine à nous
! Le big band peut revenir à la mode. Charles Aznavour,
Claude Nougaro, Brian Setzer retravaillent avec. Mais pour le
moment, un big band ne peut pas vivre sans subvention.
Il
y a un esprit populaire (dans le bon sens du terme) et jovial
dans votre musique
Suite.
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