Certaines
épreuves peuvent rendre plus fort. Des obstacles, Syd Matters
n'en a pas franchi des tonnes mais tout de même. Derrière
la palissade d'un concours remporté haut la main en 2003
et de 15000 albums vendus, s'est dressé le pourquoi du comment
de la suite à donner.
Est-ce
que l'obstacle que représentait la scène à
vos débuts s'est mué en vraie chance pour ce second
opus ?
Ce n'était pas un obstacle à la base, juste une interrogation
parce que ce n'était pas forcément une musique qui
se prêtait à la scène. Mais très vite
j'ai remarqué que je pouvais transposer sur scène
cette différence, au point que c' est devenu indéniablement
un atout. Gagnant une dimension différente de l'album, en
essayant de garder l'essentiel tout en y mettant plus d'ampleur.
C'est devenu indispensable primo : pour nous faire connaître
et secundo pour prendre du plaisir.
Par
contre faire partager votre musique n'était pas forcément
votre but au début ?
Disons que je ne voyais pas trop de qualité dans ce
que je faisais, à part le fait de m'amuser. Ma carrière
si je peux l'appeler ainsi n'est pas partie d'une ambition
d'en faire une sorte de métier.
Avez-vous
eu pour ce deuxième album la peur du vide, ou aviez-vous
déjà des chansons en stock ?
J'avais
des chansons mais je n'ai pas voulu les utiliser. J'ai du
mal à gérer les délais entre le moment
où tu enregistres et le moment où l'album sort.
C'est beaucoup trop long.
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Cela met une
distance entre ton envie de faire si tu utilises tes "fonds".
Je désirais juste prendre un cliché du moment avec
ce nouveau disque.
Dès
Whisper and a sigh, vous faisiez preuve d'une grande maturité,
à quoi devez-vous cette qualité ?
(gêné) Je ne sais pas ! La seule chose que j'ai comprise
c'est d'utiliser au mieux mes capacités, c'est à dire
que je devais aller au plus naturel avec ce que je savais faire.
Ne pas essayer de tricher et de faire comme
Utiliser ma voix,
avec la technique que je connaissais et mes propres compositions.
Ce
nouvel album est-il le vrai début de votre carrière
?
C'est peut être aussi la fin (rire). Je ne peux pas concevoir
d'arrêter de faire de la musique mais je sais que j'ai des
phases dans ma courte expérience où je me passionne
pour des choses et puis j'arrête parce que j'ai envie de passer
à autre chose. Ce sera peut être le cas. Je pense que
je vais continuer à enregistrer des chansons, à composer
parce que je ne sais pas faire grand chose d'autre, mais de là
à les rendre public je ne suis pas sûr que ce soit
ce que j'ai l'intention de faire toute ma vie.
C'était
difficile de se laisser une place au hasard pour composer et ne
plus contrôler la situation de bout en bout ?
Suite
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