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J'ai écrit les morceaux en décembre 2000, j'avais quelques idées rythmiques, on a réuni le groupe, je leur ai donné quelques indications puis on a joué ensemble. J'ai enregistré les thèmes et je les ai retravaillés à la maison, j'ai développé des idées.

As-tu laissé beaucoup de liberté aux musiciens ou est-ce que la plupart des arrangements étaient déjà écrits ?
Oui, ils ont eu pas mal de liberté, mais je n'ai pas composé avec eux, c'était déjà bien cadré. Ceci dit, ils m'ont apporté des choses qui n'étaient pas prévues.

La guitare électrique est un clin d'œil à Jimmy Hendrix, tu nous l'as dit, mais couplée avec le son de ta trompette, la musique renvoie inévitablement au Miles Davis des années soixante-dix. Est-ce voulu au moment où on célèbre les dix ans de sa disparition ?
Ah non ! Alors ça, ce n'est pas du tout voulu, au contraire j'aurais tendance à éviter les connotations avec Miles. Mais malheureusement je joue de la trompette, j'aime la guitare électrique et il est passé avant moi. (sourire)

C'est le fait du hasard simplement ?
Non ! Rien n'est jamais dû au hasard. Le hasard n'existe pas pour la production d'un disque, enfin ça peut exister mais pas ce hasard là. Le son on le choisit, j'ai vraiment voulu une connotation un peu rock.

(On recommande les deux cafés qui n'arrivent toujours pas, le serveur bougonne…)

L'influence des musiques orientales était déjà présente sur l'album " Bending new corners" avec le morceau "Minaret", là il y a plus de compositions qui rappellent l'Orient.
Oui, j'ai notamment fait la connaissance d'un chanteur tunisien, Mounir Troudi, que j'ai rencontré dans un festival, puis on a fait des jam dans des bars. Je lui avais dit que je l'inviterais, il est venu lorsque j'enregistrais le disque et j'en ai profité. Je lui ai dit : " Si tu as une idée là-dessus, vas-y ! ". Pour Anouar Brahem, le joueur d'oud, j'avais envie de jouer avec lui. J'aime beaucoup ces disques, j'aime l'espace, la dimension qui se crée autour de lui dès qu'il joue. Je l'ai rencontré en tournée, j'ai joué après lui plusieurs fois.

Nina Valeria, le morceau que tu interprètes en duo avec lui est très dépouillé, une grande intensité s'en dégage.
Ca touche presque ce que j'aimerais arriver à faire en musique, il y a là l'essentiel.

"Le plus beau son après le silence" comme dit Manfred Eicher le directeur d'ECM (maison de production d'Anouar Brahem).
Oui ! Oui ! C'est sa pub, c'est une bonne phrase.

Tu écoutes de la musique orientale ?
J'écoute de la musique asiatique, un flûtiste indien qui s'appelle Hari Prasad Chaurasi*, les disques d'Anouar Brahem** et un clarinettiste turc, Barbarossa. J'ai écouté la musique des Derviches tourneurs, j'essaie d'écouter des musiques turcs pour m'inspirer, dans "Minaret", il y avait une petite approche comme ça. ; je suis assez impressionné par les chants de ces gens-là.

Tu as tiré un trait sur le quartet précédent ?

Suite.

 


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