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Tekila Tex : Cela vient du tableau de Magritte, un peintre surréaliste Belge qui s’appelle « Ceci n’est pas une pipe », qu’il a aussi décliné en « Ceci n’est pas une pomme », et autres objets… Cela traduit dans le cas de Magritte que ce n’était pas une pipe mais l’image d’une pipe. C’est pareil pour le disque, c’est minimiser le packaging du disque en mettant en avant l’intérieur. Mais ça peut vouloir dire pleins d’autres choses comme « Ceci n’est pas un disque de rap habituel ». C’est la vie de trois personnes dans un objet de dix centimètres de diamètre. C’est aussi fait pour choquer et pour provoquer la réflexion chez l’auditeur. Comme le concept est marrant, on a aussi fait des stickers et des préservatifs avec le même délire !

On dit de votre rap qu’il est décalé , êtes-vous d’accord avec ce terme ?
Cuizinier : Ce n'est pas que du rap décalé ! Je ne pense pas que ce terme nous définisse entièrement, mais je ne le refuse pas non plus. J'essaie de faire de la musique le mieux possible. Bien sûr il y a une volonté de faire quelque chose de différent, disons que chez nous ça se voit plus que chez les autres ! On est aussi en quête de renouvellement par peur de s’ennuyer tout simplement. Décalé par rapport à ce qui se fait en France, ça c’est vrai ! Mais notre démarche c’est pas d’être différent par rapport à ce qui se fait mais seulement d’être nous mêmes ! Justement il faut être décalé par rapport au groupe d’à côté !

Où se situe votre place dans le rap français en ce moment ?
Tekila Tex : Il y a plein de gens que l’on apprécie dans le rap français comme le Club des loosers, 6000 R, Kronikers. C’est vrai qu’on se tient plutôt à l’écart du côté grande famille du hip-hop français. Ce qui est un concept totalement utopiste et faux, puisque tout le monde se tire dans les pattes. C’est beaucoup d’hypocrisie et on se protège de ce système complètement corrompu. On se positionne pas en rapport mais, je crois que les places de chacun se font naturellement.

Pouvez-vous nous parler de votre démarche artistique par rapport aux thèmes abordés (lesbianisme, pauvres riches), aux musiques choisies ?
Cuizinier : Dans cet album on a voulu se renouveler un maximum avec de nouvelles productions et des thèmes qui changent. Chaque titre propose de nouvelles atmosphères, des climats radicalement différents. Il y a une envie d’être originaux, de pousser les flows, les voix et les musiques plus loin dans nos délires.

Tekila Tex : Les thèmes sont assez atypiques, d’ailleurs on retrouve les Lesbiennes partout sur l’album ! On peut le dire cet album est totalement lesbien ! On ne s’impose pas de limite. On est amené à discuter avec plein de gens. On est influencé par les médias, les rencontres et nos déplacements. En plus on est curieux et observateur et tout cela se retrouve dans notre rap sans discrimination et élimination de thèmes. Au nom de quel pape de la bonne conduite hip-hop, allons nous choisir nos thèmes !
Dans l’album on parle aussi bien du métro parisien, de la peur de ne pas arriver à s’exprimer, du manque de confiance en soi, il y a aussi les rimes de battle (les joutes oratoires), cette compétition qui est intrinsèque au hip-hop…

Il y a indéniablement un côté comique dans votre rap, les mauvaises langues parlent d’infantilisation du rap, d’autres disent tout simplement que vous ne vous prenez pas au sérieux, qu’en est-il ?

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