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Venus nous rappelle avec The Red Room qu'il fut en son temps l'un des premiers groupes belgo-anglophones avec Deus à sortir de la masse et à s'être imposé dans l'Europe toute entière par des compositions éblouissantes et transportées. Avec la pléthore d'autres bandes comme Ghinzu ou Girls In Hawaii venu dans leurs sillage, ils sont maintenant en bonne compagnie mais toujours à des années lumières d'avances sur leurs petits copains. Rencontre avec Marc A. Huyghens. Bonjour Marc, cette chambre rouge qui donne le titre à votre nouvel album existe elle vraiment ? (rire) Oui c'est une image concrète. J'habitais dans un appartement avec une pièce peinte en rouge, tapis rouge au sol, lit rouge, lampadaire rouge : tout est vrai de vrai. Vous avez donc préféré déménager ? Ce qui est drôle, c'est qu'effectivement l'album sort et que je viens juste de partir de ce lieu. J'y ai vécu 2 ans, c'est à la louche des prémices de l'album jusqu'à sa sortie. Est-ce là où vous entassez tous vos espoirs et vos désillusions ? On peut dire ça. Chaque personne qui a la chance d'avoir un chez soit, se donne souvent la possibilité d'installer une pièce où il peut se permettre de faire des pauses introspectives pour lire un bouquin, voir ne rien faire, se reposer et laisser son esprit vagabonder. Comment allez vous faire maintenant que vous n'avez plus ce lieu ? (rire) En plus maintenant dans mon nouvel appartement tout est entièrement blanc. Mais je ne pense pas que Venus va faire un double White album ! (rire). L'idée de balance entre le bien et le mal, l'échec et la réussite n'a jamais été aussi présent que sur Red Room ? Je vous avoue que je n'ai pas mis en parallèle ces critères même si ols transparaissent en définitive. Ce n'est pas tant le bien et le mal, ou la réussite… je ne pense pas que ce soit des mots qui nous conviennent. Je suis plus dans l'idée d'une réalisation. Comment traverser la vie ? On ne naît pas seul mais on meurt seul. J'aimerais mettre en lumière ce trajet très court qu'est une existence. Poser la question de comment ne pas se tromper. Se poser des problématiques métaphysiques. Comme disent les bouddhistes : essayer de trouver sa juste place en sachant que nous sommes tous des poussières dans un univers. On est dans le Monde mais on l'entoure aussi. Mélanger les thèmes spirituels, sociaux et rationnels du quotidien voilà le but de Venus. A part les imbéciles heureux tout le monde se pose ce genre de questions. Vous avez quitté EMI pour Tôt ou Tard, était-ce un moyen aussi d'être plus en phase avec votre accomplissement artistique ? Suite   Retour au Sommaire - Menu © Copyright 2006 ZICLINE Contactez-Nous