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C'est
un projet que j'avais déjà réalisé
en 1990. Mais je me rends compte qu'il n'est pas toujours
utile de réaliser tous ses projets car le marché
est petit et que cela peut entraîner de la confusion.
Toujours cette énergie de ne pas faire tout ce qu'on
voudrait. Bien sûr, j'essaie d'autres choses comme
les cordes. En cela, mon dernier disque (Song of you) a
été très important pour moi car il
m'a ouvert d'autres portes au niveau de la composition comme
la musique de films par exemple. Et dans ce sens, j'ai des
projets mais je dois calculer comment les réaliser.
Il y a tellement de disques qui sortent.
Un
projet d'album en solo ?
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Cela se prépare.
J'ai déjà joué en solo et les réactions
furent positives. Mais encore une fois, tout doit être planifié
car nous sortons un nouveau disque en septembre que nous présenterons
au festival de Dinant. Donc le solo sera pour plus tard car on
ne vend pas assez d'albums pour tout mélanger.
Vous
interprétez peu de standards ?
Pourtant, c'est la musique de mes racines. Toute cette musique
des années cinquante que j'ai interprété
dans mes premiers albums, où lorsque j'accompagnais Chet
Baker. Le déclic vers ma propre musique s'est passé
à Berklee en découvrant la musique brésilienne
et en me rendant compte qu'il existait autre chose que le be-bop.
Développer mon propre langage m'a évité de
m'enfermer dans une époque. C'était un choc et l'occasion
de m'ouvrir à d'autres influences. Paolo Frésu dit
qu'on est des voleurs de notes. On prend des idées chez
d'autres qu'on organise autrement. Mais tout est choix. Ce que
tu produis est le résultat de tes choix. Je n'ai aucun
regret pour mes vingt ans de carrière. Adolescent, je rêvais
de rencontrer des gens, de voyager, de jouer avec d'autres musiciens.
Et je me sens comme un gamin face à un instrument. C'est
cela ma vraie richesse !
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