Tout
est comique grinçant chez les Wriggles. Un mélange
d'Auguste et de Pierrot, d'Arlequin et de Colombine. Ces cinq trublions
de la chanson à voix, enregistrent leur univers sur un disque
" Ah Bah Ouais Mais Bon " et ressortent leurs panoplies
de saltimbanques pour une série de concerts toujours pleins
à craquer.
Le
nez rouge est-il là pour faire passer la groose pilule des
propos sur l'album ?
Pas uniquement.
Et
le fait que le clown se morde les doigts, c'est pour faire
ressentir la douleur ?
Oui, on peut le voir comme ça.
C'est
votre premier album sur un gros label, qu'est ce qui change
?
On est beaucoup plus présent sur le marché.
Ce ne sont également pas les mêmes conditions
de travail, ça permet de travailler un peu plus dans
le calme. Ca change parfois certains lieux pour les concerts.
On joue beaucoup dans des salles rocks, salles dans lesquelles
on ne jouait pas avant. On jouait devant des gens assis, tranquilles,
calmes, sans bière, sans pétards, alors que
maintenant y'en a ! (rires
)
Faire
un album studio pour un groupe de scène, ce n'est pas
trop difficile ?
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Non, mais ça
amène à se poser pas mal de questions. On avait eu
l'occasion de le faire pour notre premier album, mais on avait déjà
un univers sur scène, après on s'était débrouillé
pour le re-créer sur l'album. Pour Ha ouais mais bon c'est
différent, il n'est pas destiné à la scène.
Je pense qu'on s'en est à peu près sorti, on s'est
dit : " On le fait et ne cherchons pas le rapport avec la scène
". On s'en est tenu aux codes, à l'unique guitare et
on s'est dit : " On fait un album de musique ".
Vous
avez gardé un aspect direct lors de l'enregistrement de l'album
en ne faisant qu'une seule prise des chansons ?
Oui c'est ça. Les voix et guitares, on les a prises toutes
ensembles avec deux micros d'ambiance et puis un micro pour la guitare
et un pour chacune des voix, avec à chaque fois deux prises
différentes, c'est à dire une prise d'ambiance et
une prise personne par personne mais dans la même pièce,
sachant que ça "pisse" les uns sur les autres,
mais voilà, c'était pour chanter les chansons du début
à la fin. On a monté les arrangements dessus, en partant
de l'énergie de base que l'on a lorsqu'on chante ensemble,
en utilisant notre propre rythmique. Déjà tu nous
mets devant un métronome, on a du mal et en plus ça
casse certaines chansons ; il y a certains titres qu'on a enregistrés
au feeling. On a eu beau faire, on a eu beau bosser assez longtemps,
ils n'avaient pas le même jus à l'intérieur.
On a parfois des tempos qui fluctuent vachement, il fallait garder
cette énergie, cette façon de remuer la musique qui
nous va bien, ça gardait un côté vivant.
Votre
chanson Ah bah ouais mais bon, c'est pour expliquer que naître
libre et égaux en droit c'est du pipeau à l'heure
actuelle ?
Je pense qu'il n'y a pas besoin de nous pour le savoir (rires).
En fait, c'est parti d'un réel constat. Cette phrase "
ah bah oui mais bon " il suffit d'écouter, à
la CAF, aux ASSEDIC ou parfois même au 12, cette phrase a
fini par nous venir en bouche et puis sur cette petite expression,
on a eu l'idée d'une chanson. C'est dingue ce que la société
peut te répondre " ah bah oui mais bon ".
Il
y a de ça ou alors " c'est un problème informatique
" !
Oui heureusement qu'il y a l'informatique également !
Passer
de Juste avant que je à un Full cash pour aller sur un Funcky
Bandits, c'est un vrai mélange de genres, n'avez vous pas
peur de perdre de votre impact en vous dispersant dans tant de musiques
différentes ?
Suite
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