Richard Ashcroft, 02/02/2006, Grand Studio de
RTL.
Quelques jours après la sortie du très
bon Keys to the world, Richard Ashcroft vient nous mettre l'eau
à la bouche pour ce concert privé, en amont d'une
prochaine tournée dans l'hexagone.
C'est dans le studio de RTL chez Zegut que l'ex-patron
de The Verve propose à la quarantaine d'invités
présents ce soir, un melting pot de chansons puisées
dans son répertoire solo mais aussi dans le désormais
culte Urban hymns de The Verve, son éternel fond de commerce...
Très classe, dans une lad attitude que
Liam Gallagher aurait apprécié, il arrive avec ses
quatre musiciens, dont un saxophoniste et flûtiste, pour
un Keys to the world, morceau éponyme du nouvel album,
qui nous rappelle ce pour quoi nous sommes venus ce soir : un
concert rock, une voix désormais mythique et un charisme
manifeste.
Science of silence issu des sessions de son deuxième
effort, le psyché et limite grandiloquent Human conditions,
suit et l'audience semble ravie, surtout ce gars, au premier rang,
se bouchant les oreilles
Avait-il omis que les concerts
de Mad Richard sont rock, électriques et qu'au niveau saturation
de guitare, forcément ça envoie. Ashcroft, très
amusé par la situation, vient avec un certain humour mettre
ses mains autour des deux précieux organes du monsieur
visiblement impressionné, avant de lui baragouiner quelques
mots et
lui refiler deux boules Quiès.
Passons l'anecdote, Richard annonce que la prochaine
chanson sera plus cool et en effet, Music is the power est plus
tranquille mais attention, tranquille ne signifie pas dénué
de toute euphorie. Ashcroft chante avec passion et cur et
croit dur comme fer à ses morceaux. Quasi religieux. Après
un Lucky man accompli, que tout fan est en droit d'attendre, Sweet
brother Malcom, le vingt quatre carats de son nouvel album, prend
aux tripes et laisse rêveur, surtout quand on jette un il
vers le manche de la guitare du bonhomme, deux voir trois accords
maximum. Pareil pour le très rock et très réussi
Why not nothing, un ré suivi d'un sol, tout le long du
morceau. Clin d'il aux techniciens de la six cordes
L'excellente prestation que nous a livrée
Richard Ashcroft se clôture par le classique Bittersweet
symphony dans une version alternative, blues rock, qui fait mouche
tout à fait logiquement. On attend avec impatience la date
du prochain " vrai " concert parisien du lad de Wigan.
Nicolas.
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