Bumcello, 04/11/2002, Bataclan de Paris.
Salle comble et ambiance festive pour accueillir
les deux acolytes. D'un côté le géant Cyril
Attef, extraverti et bout entrain en chef, qui nous délivra
des rythmes effrénés derrière son kit de
batterie et percussions, chanta et joua du mélodica, de
l'autre Vincent Segal, virtuose discret et diabolique qui distilla
des sons impossibles de son violoncelle électronique quand
il ne saisissait pas sa basse électrique.
L'improvisation était un rendez-vous, Vincent
Segal sampla quelques notes qu'il laissa filer en boucle puis
se mit à jouer dessus, sampla à nouveau avant de
se lancer dans un solo. Cyril Attef assura des rythmes d'enfer,
alternant avec intelligence des beats lourds avec des décorations
percussives plus discrètes. Dès que le morceau commenca
à ronronner, ils passèrent à autre chose,
la musique s'enchaîna sans pause, dub, techno, rock, drum'n
bass. La première partie du concert était déjà
terminée sans que nul n'ait vu le temps passer.
La deuxième partie fut ponctuée
d'invités, un trompettiste d'abord pour un morceau d'influence
orientale, un chanteur ensuite sur un titre qui débuta
en reggae avant de s'achever en punk rock explosif. " Cent
pour cent impro ! " lança Cyril Attef à la
foule bondissante. Et puis la scène se remplit, Manou N'Guessan
au chant, Sébastien Martel et M (Mathieu Chédid)
aux guitares, DJ Shalom aux platines vinrent nous jouer Death
in Brest, morceau phare du dernier CD de Bumcello
.
Un salut collectif, puis un plus intimiste du
duo qui revint par deux fois ravir un public qui aurait bien prolongé
la fête.
Fred.
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