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The Dresden Dolls, 28/09/2004, la Boule Noire, Paris.

Fraîchement sorti de cours, on file à Pigalle pour assister au concert des Dresden Dolls. On aurait pu débarquer à l'Elysée Montmartre ou à La Cigale, mais non : le concert de ce soir est plus intimiste, sans gros tapage médiatique à la sympathique Boule Noire.

Le public qui s'est déplacé est majoritairement composé de gothiques "adultes", on sent tout de suite l'ambiance qui va régner ce soir : une pleine contemplation, on apprécie plus que l'on ne crie, mais non sans gratitude.

La première partie est plutôt sympathique. Le groupe s'appelle Katzenjammer Kabarett, et tout comme les Dresden Dolls, œuvre dans le "revival cabaret" façon années 30, Weimar et compagnie, mais avec une guitare.

Après une longue pause due à une mise en place beaucoup trop lente, les Dresden Dolls ont eu le temps de se faire désirer. Les spots s'éteignent enfin, un souffle collectif sort des bouches spectatrices et susurrent avec sourire : "Enfin".

Oui, enfin, les Dresden Dolls arrivent sur scène, le batteur, le premier, derrière ses fûts, puis la pianiste/chanteuse, objet de grandes attentions. On ne peut qu'être sous le charme de cette fille mystérieuse dont le regard vous transperce et vous met à nu (dommage qu'elle ait une telle forêt sous les aisselles).

Loin de la fausse complicité des White Stripes, faux frère et sœur, Les Dresden Dolls laissent le plaisir s'exprimer, le public devient une tierce personne active dans la sincérité de ce show : beaucoup de clins d'œil, des petites paroles, des blagues gentilles et de communion qui font de ce show une représentation théâtrale où le spectateur se sent appelé sur scène.

Le concert est une réussite évidente. Malgré un son de clavier moins prononcé que sur l'album, la batterie sort vainqueur de ce duel d'instruments. Le batteur a tout simplement mystifié tous les musiciens et non-musiciens de la salle, nous étions sublimés par ce talent à l'état pur, capable d'une sensualité et d'une brutalité époustouflantes, toujours sous le joug d'une technique ahurissante.

Le concert s'écoule doucement au fil des chansons du disque : Coin operated boy, Girl anachronism, Half jack, Missed me ou encore une reprise de Jacques Brel : Dans le port d'Amsterdam, qui nous achève tous. Mais pourquoi un tel groupe plein d'originalité ne passe t-il pas sur les radios françaises ? On se le demande...

Un très bon concert qui nous a apporté beaucoup de fraîcheur et de plaisir et dont nous sortons tous heureux.

Merci à Ephelide et Roadrunner, sans qui cette révélation n'aurait pas eu lieu.

Xavier.

 


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