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Photos Christopher Courtois

 



Stephan Eicher, 18/10/2003, Béthune.

Ma très chère Armelle,

Rien n'était simple hier soir. … Non… je ne me trompe pas de concert, je me rappelle bien vous avoir furtivement parlé alors que vous travailliez comme ouvreuse au Phénix de Valenciennes en début de semaine alors qu'Eicher donnait l'un de ses premiers concerts en France, mais aujourd'hui ce n'est pas de ce concert qu'il me faut parler mais bien de celui de Béthune samedi soir.

Pourquoi m'adresser encore à vous, tout simplement parce que vous m'aviez malencontreusement donné des faux airs d'Eicher chose que je n'aurais jamais et que je peux maintenant contredire au vu des évènements de samedi soir.

Le concert avait pourtant fabuleusement démarré. il avait débuté en interprétant son Taxi-Europa sans sortie de route, pris le parti de déformer de façon résolument rock quelques vieilles chansons qui n'ont pas d'âge : Ni Remord- Ni regret, Elle vient me Voir, et bien sur Déjeuner en Paix, ensuite il avait misé sur l'improvisation en milieu de set avec des chansons solo acoustiques : Tu ne me Dois Rien, Combien de Temps et enfin bouclage de ceintures des spectateurs pour la troisième vitesse, celle de ses années de jeunesse, représenté par Les Chansons Bleues. Les surprises qu'il donne changent continuellement et je suis là pour le prouver. Alors que j'attendais un Joe le Taxi musclé il n'a rien trouvé de mieux que de me faire signe d'avancer au bord de scène pour jouer de SA guitare. On ne peut pas faire ça à un homme. Surtout quand il aime l'artiste. J'ai vaguement gratté sur l'instrument tout en tremblant des guibolles plus vite que je ne pouvais le faire avec le médiator.

Grâce à Eicher le dangereux psychopathe que je suis, est devenu " artiste splendide " (bien que "splendid " est un bien grand mot qui se doit d'être remplacé par "ridicule") et je ne peux malheureusement pas vous décrire la fin du concert car j'étais sur un nuage proche de la Suisse. Très, très haut dans les montagnes.

Un dernier conseil avant de vous laisser, ne vous asseyez jamais au premier rang, l'artiste pourrait se venger et vous rappeler qu'un chanteur comme celui que je décris est unique et inclassable.

Pierre.

 


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