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Compte rendu du concert de Eminem, le 6 février 2001 à Paris -Bercy.

Ce soir là allait sévir le pire des ennemis des ménagères de plus de 25 ans, le petit pape blanc du rap, le dieu des pré -ados en manque de repères : Eminem.
Nous l'attendions tous au tournant car, c'est bien beau d'insulter à qui mieux mieux, mais il faut assurer et sur ce chapitre, on ne peut que s'incliner.

Il a vendu plus de 12 millions d'albums dans le monde, il remplit à lui seul un Bercy (17000 personnes), ce qui ne c'est quasiment jamais produit pour une star du hip hop.

En introduction nous devions avoir OutKast, groupe hip hop ultra tendance, mais l'un d'eux étant devenu père, il avait donc d'autres chats à fouetter. C'est Disiz La Peste qui n'a pas pesté pour les remplacer et enflammer Bercy avec son célèbre pétage de plombs, hélas écourter par le staff américain! (on lui ferma le rideau au nez).
Puis vint Xzibit, autre groupe de rap sous la coupe du génie producteur Dr Dre, qui mit le feu jusqu'à ce que Monsieur Eminem face son apparition.

Le masque du serial -killer de vendredi 13 et une tronçonneuse au poing, en arrière plan sa baraque qu'il se vantait de nous avoir ramener ! Voilà comment il commença son show. Jouant provocations sur provocations, faisant mine de se prendre une gorgée de vodka sur scène ou bien encore de " gober des extasies ", parodiant les boys -band ou encore en exécutant sa mise à mort sur une chaise électrique, avec un tee shirt à son effigie.

Il a tenu son rôle de Slim Shady à la perfection, nous balançant ces titres en pleine tête Sick my d…., If you don't like my shit, My name's Slim Shady, le fameux tube Stan et des Fuck you en veux tu ? en voilà, à la pelle !

Sur scène il n'y a rien à renier, le gosse à la tignasse platine se défonce; son flow percutant était servi sur un lit d'instrus travaillés par le chirurgien du son : Dr Dre. Il s'amusa avec le jeune public étonnamment féminin.

Il les invectivait, rappellait les fans à l'ordre car ils étaient très proches de la scène (à moins d'un mètre cinquante au grand damne des gardes de sécurité !) et cela a créé des mouvements de foule assez dangereux.

Il a tout de même dédié un de ces tubes à tous ses détracteurs qu'il sait être nombreux à travers le monde "I am, what ever you say I am ! ! " (Peut importe ce que vous dites, je suis ce que je suis) clamait-il de toutes ses forces ! Oui, on sait ce qu'il est et ce qu'il fait : l'apologie du meurtre, de la violence, du machisme, de l'homophobie, du racisme envers certaines communautés... On accepte ou pas son message (si message il y a).

Quoi qu'il en soit son show à l'américaine était très bien formaté avec un changement de décor (on passe de la baraque pourrie au château fort), trois tenues différentes (mieux que Britney Spears !), des dessins animés assez comiques au milieu du spectacle (incompréhensible pour le public français car en argot américain) et deux, trois explosions pour peaufiner le tout !

Si on aime on en ressort galvanisé, par contre si l' on n'aime pas c'est le mal de tête certain !
Le phénomène Eminem continue, espérons que ses vociférations lui passeront aussi vite qu'une crise d'adolescence, seule son évolution sur le long terme au sein du hip hop américain nous le prouvera.

Nina Nonyme.

 


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