The Magic Numbers, 07/07/2005, La Boule Noire.
Epoustouflant. Ces nombres sont réellement
magiques. Pour un tout premier concert en terre parisienne, le
groupe a livré un peu plus d'une heure d'extase pop.
Dès les premières minutes, on est
ébahi, abasourdi, on observe ces bûcherons (pour
le look
) originaires de Trinidad et on se prend à
sourire comme si l'on venait de voir la vierge. Fine, fraîche,
mélodique, la musique des Magic Numbers nous ramène
tantôt vers dEUS, tantôt vers The Mamas and the Papas
et lorgne par moment vers Leonard Cohen.
Rare de voir un groupe qui prend autant de plaisir
à chanter, à jouer avec cette faculté à
vous englober dans son univers délicieux. Mélodica,
xylophones, churs viennent se superposer ça et là
dans un nuage sonore d'où sortent des pépites comme
Forever Lost (single parfait) ou I See You You See Me . Romeo
et la bande n'ont pas de mal à percevoir la ferveur du
public parisien de la Boule Noire qui, pour une grande majorité,
ne connaissait pas chansons (l'album étant prévu
en France pour le mois d'août).
Dans ces conditions chaleureuses le groupe nous
offre même quelques moments de blues (Wheels on Fire) où
l'homme aux trois fûts (batterie pas plus imposante que
celle de Ringo - des Beatles) prend sa pause clope et observe,
détendu, le public plus que jamais envoûté.
Alors que le paysage musical actuel ne cesse de
voir éclore de nouveaux rockers, il semble bien probable
que la pop revienne en force sous la houlette de ce simple calcul
: deux garçons + deux filles, une certitude : un bel avenir.
On s'imagine déjà les prochains mois où l'on
dira : " On y était ".
Nicolas.
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