Mattafix, 28/02/2006, Elysée Montmartre.
Quand Mattafix pénètre sur la scène
de l'Elysée Montmartre, c'est une espèce de bronca
qui envahit l'espace. Enthousiaste à l'idée de terminer
leur tournée par cette date parisienne, le duo londonien
est accueilli par un public complètement acquis à
sa cause et plus qu'enclin à savourer chaque instant de
ce mix.
Accompagnée d'un vrai backing bande, cette
configuration scénique a de quoi emballer la masse. Un
son bien présent, des musiciens bien calés sur le
base électro émanant du laptop de Preetesh Hirji,
on a à peine le temps de se laisser happer par l'ambiance.
Dès les premières secondes de Big
city life, premier single en rotation lourde sur les radios, c'est
l'engouement général et du pain béni pour
les fans qui connaissent le morceau par coeur et n'hésitent
pas à se trémousser sous l'impulsion de Marlon Roudette,
chanteur et songwriter du projet.
Séducteur souriant et toujours disponible
pour manifester son bonheur d'être sur scène, il
parvient à alterner habilement chant, piano électrique
et d'un instrument peu répandu dans la musique pop, le
steel drum (littéralement tambour d'acier). Cette drôle
de percussion en forme de saladier sort des sons qui se rapprochent
des marimbas ou du xylophone. Le chanteur en fait un usage rituel,
à la fin de quelques chansons, comme pour lui rendre hommage,
les deux étant originaires des mêmes terres, dans
les Antilles.
A cheval entre la soul, la pop, le hip hop et
même le reggae avec le très peaceful Cool down the
place, Mattafix attire l'attention par cette fusion et surtout
par la complémentarité de ses deux créateurs
qui ont trouvé un compromis intelligent, naturel, efficace,
celui qui fait naître des choses dites " originales
".
Après deux rappels montrant un indéniable
lien entre le groupe et son public, Marlon Roudette reviendra
seul sur scène pour reprendre à l'acoustique le
désormais classique Big city life avant d'être rejoint
par le reste de la bande pour des adieux touchants : déclarations,
accolades et espoir d'un monde meilleur.
Nicolas.
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